Trail du Rouergue, ou les montagnes russes!

SU-PER-BE!

Dimanche dernier, j' en ai pris plein les yeux, et plein les pattes!

Lever 5h15, direction la fromagerie pour une petite heure de boulot (éveil musculaire!). A 6h30, Xavier arrive pour prendre le relais, traite des chèvres...

Petit déj, j' avale une grosse tranche de pain raisins-noix bio "de Julien", un copain qui fait une fournée par semaine, et qui nous ravit à chaque fois, accompagnée d' un thé, et je prends la voiture pour 1h30 de route. 

Arrivé à Morlhon-le-Haut, je constate que le coin est très encaissé. En même temps, pour proposer 1030m de D+ sur seulement 20 bornes, il faut bien que ça penche un peu... Je suis largement dans les temps, je n' ai donc pas à me presser. Direction les inscripltions, l' ambiance est toujours aussi détendue, on discute entre trailers, avec les bénévoles, on blague...

Echauffement de 18', en short, tee-shirt (c' est le printemps!) et manchettes, que j' enlève avant le départ, car je commence déjà à avoir chaud.

9h30 passées, c' est le départ, le village se situe sur une bute, on commence donc par une descente, sur la route, histoire d' étirer gentiment le peloton... arrivés à un lac, la pente s' inverse, ça monte sévère dans un près, on est tous à pied, enfin je veux dire on marche tous, en file indienne, sauf un concurrent, qui passe tout le monde en courant et qui a l' air facile, je ne le reverrai pas.

Descente, le rythme est rapide, un gars double tout le monde à fond la caisse et en tapant des pieds, on le retrouve à bout de souffle au pied de la côte suivante, tout le monde le dépose, celui-là non plus je ne le reverrai plus! En fait, tout le parcours se résume à une succession de descentes, certaines techniques plongeant dans des gorges, avec un gros air de Cévennes, le granit, la fôret, le dénivelé, tout y est, certaines (surtout dans la deuxième boucle) dans des prés raides à découvert, et de côtes tout aussi dures, où la marche est souvent de rigueur, avec quelques passages un peu "chauds": échelle, mains courantes...

La grosse difficulté du jour: en bas d' une vallée,, après avoir traversé un ruisseau, se présente devant nous un roc magnifique d' une hauteur assez impressionnante, que l' on a grimpé autant avec les pieds qu' avec les mains. A certains endroits, il vaut mieux ne pas tomber à la renverse! On est accueilli par pas mal de monde au sommet, sympa, et le plus dur est de se remettre à courir...

Au bout d' 1h45 de course, je commence à vraiment piocher, je scrute les allentours pour situer l' église de Morlhon, ça y est je la vois, mince on redescend, ça y est je la revoie, et m... on redescend, bon cette fois c' est la bonne, ben non, une dernière pour la route! Cette fois je suis vraiment cramé et j' ai vraiment envie d' en finir, un concurrent me passe, je m' accroche un peu mais je ne peux pas suivre, la tête, et les jambes(!), n' y sont plus. En bas de la dernière descente, je double un gars encore plus mort que moi, dernière côte, je tiens à la faire en courant, je me rapproche de celui qui m' a passé un peu avant, il est à pied, heu pardon il marche, déformation vététistique, mais il est trop loin pour que je le rejoigne. 

J' arrive dans le village, je passe la ligne, 2h19'24", 18 ème sur 64 partants et 57 arrivants, pour le top 10 il faudra encore attendre!

Fait marquant: le premier met 1h52'25", il est le seul à passer sous les 2h, le deuxième met 2h05'05", il prend un vent d' environ 13' je suis 18ième à environ 14' du deuxième (vous me suivez!), le premier était vraiment au dessus du lot!

Autre anecdote rigolote: Je fais ma course à 168 puls/min moy, et 178 puls/min max, exactement comme au trail des Césarines, si c' est pas de la régularité!

Maintenant, place à la récup, puis à la préparation du semi de Vayrac!

Calendrier 2013, le vrai!

Comme vous l' avez peut-être lu dans une précédente note, j' arrête momentanément le vtt, la faute à manque de temps. Quand est-ce que je reprendrai, j' en sais trop rien, pas cette année en tous cas.

Du coup je vais consacrer tout mon temps libre sportif à la course à pied (et un peu à l' escalade à partir de cet automne), en trail bien sur, mais aussi sur route. Voici donc mon nouveau calendrier 2013 "100% CAP":

-après le trail des Césarines en mars, le 14/04/13: trail du Rouergue, à Morlhon le Haut (12): 20 km, et 1100m D+; du concentré! Je l' ai fait ce matin, CR à venir!

-le 19/05/13: semi-marathon de Vayrac, tout plat et bitume, à l' opposé du trail du Rouergue!

-le 16/06/13: trail des cazelles, à Pradines, à côté de Cahors. 25 km et 1800 m D+ annoncés, ça va être dur!

-le 21/07/13: trail de Meyronne (46): long, 40 km, mais pas avec un "dénivelé de fou". Test grandeur nature en vue de mon objectif de fin d' année.

-le 2/08/13: 10 km de Branceilles, à côté de la maison, si je ne me sens pas trop fatigué de Meyronne. Début d' un cycle de courses courtes, dans le but d' améliorer ma vitesse, qui est un peu pathétique.

-le 30/08/13: 10 km d' Allassac (19), toujours pour faire du rythme.

-le 22/09/13: foulées MLK,à Lissac (19), 21 km sans dénivelé, trois tours autour du lac du causse.

-le 13/10/13: trail de la paix, à Lissac encore, 17,5 km , dans un environnement magnifique, j' adore ce coin du causse corrézien.

-le 24/11/13: marathon de LA Rochelle: THE objectif de l' année. Quand on est coureur, le marathon ne peut pas laisser indifférent. De prime abord, je suis plus enclin à me diriger vers des courses nature, mais courir 42 km dans une belle ville peut aussi être à mon sens un super challenge.

Mercredi 10/04/13 PM, CAP endurance

Dernière piqure de rappel avant la course de dimanche, avec une sortie trail sans trop forcer, pour ne pas me "cramer".

1h13, 142 puls/min moy, 155 puls/min max.

Maintenant, place au repos (enfin pas de sport!), pour refaire du jus.

Lundi 8/04/13 PM, longue sortie et VMA, CAP

Cette fois, je n' y ai pas coupé, j' ai pris de belles rincées sur la gu...!

Belle virée néanmoins, Caillon-Soult-descente sur la voie ferrée-remontée sur le causse-descente Caillon, remontée par une variante, redescente, crochet (habituel!) par le Puy d' Issolud. Il était temps que je finisse, car la dernière descente sur la route m' a parue bien longue, j' avais ma dose... Il faut dire que j' ai placé un petit bloc VMA en début de sortie, dans la côte de Caillon: 12' en 1'-1', sans faire semblant, j' ai mis un petit moment à m' en remettre ensuite...

J' ai donc fait long et dur, dans le but de d' avoir surcompensé dimanche prochain, jour du trail du Rouergue!

La sortie du jour: 3h03, 139 puls/min moy, 183 puls/min max. 

Bilan de la semaine

Cette semaine, il y a eu du bon, et du moins bon.

Commençons par le bon: je me suis bien défoncé sur les deux sorties courtes, et ça c' est déjà très bien.

Le moins bon: semaine juste en volume, mais je pense qu' il ne faut pas que je me focalise dessus, je ne suis pas encore habitué à ne faire que de la course à pied, et je pense avoir une base foncière correcte. De plus, ma prochaine course, le trail du Rouergue, vers Villefranche (de Rouergue!),le 14/04, ne fait "que" 20 km.

Volume total: 4h45.

Intensité: 20' de fractionné VMA, et 20' en continu à une allure supérieure au seuil. C' est d' ailleurs cette dernière série que j' ai trouvé la plus dure, peuit-être par manque d' habitude. A renouveler pour voir si ça fait toujours aussi mal!

Vendredi 5/04/13 PM, seuil+

Cette aprem, encore une sortie "dépouille":

20' échauffement avec une accélération de 25", puis accélération lente et progressive (les puls montent bien, j' arrive à 165), et là je durcis en accélérant encore jusqu'à 175 puls/min, ça commence à piquer! Je regarde ma montre, c' est parti pour 20' sans relacher aux environs de 180 puls/min, sur plat et en côte! A la fin du bloc, je suis éclaté, je me suis bien fait mal. J' ai évolué au dessus de mon seuil anaérobie, que j' estime à 170 puls/min, j' ai sollicité mon organisme de manière inhabituelle, très bien pour progresser! 

1h07 à 151 puls/min moy, et 181 puls/min max.

Mercredi 3/04/13 Pm, VMA

Temps sec, j' ai de la chance, hier il a encore bien plu. En ce début d' année, on nr peut pas dire qu' on manque d' eau! A choisir, je préfère cette situation que celle d' y a un an, le mois de mars avit été chaud et ultra sec, après un mois de février glacial, et des mois de sécheresse. Les cours d' eau étaient ridiculement bas, la nature souffrait. Quand je vois en ce moment les rivières gonfflées, la nature qui verdit et bourgeonne, les sources qui jaillissent, je suis en joie, tout exulte, ça vit!

Direction le Puy de Toul pour faire du fractionné en côte, sur petite route et piste, car le petit monotrace qui monte en raidard à la pointe est impraticable. 

20' échauffement avec 1'30" en 15"-15"

2*(10' 1'-1'), récup 2' entre les deux répétitions.

Au final: 1h00, 150 puls/min moy, 180 max, j' ai eu du mal à faire monter haut les puls, sans doute parce que je n' avais pas complètement récupéré de lundi.

Lundi 1/04/13 PM, longue sortie

Le lundi, c' est longue sortie!

Direction le causse de Floirac par la route (je n' ai pas d' autre choix possible en fait), pour une mise en jambes d' une grosse demie heure. Je chope le chemin qui monte à Caillon, puis oblique pour suivre le GR qui va à Montvalent. Petite variante, pour ceux qui connaissent, j' emprunte le monotrace qui monte très raide, dur même en marchant, pour atterrir à la base de vol libre de Soult. Retour par la descente de caillon, puis petit crochet avant de rentrer par le Puy d' Issolud, histoire de faire un peu plus de D+. Assez fatigué à la fin, pourtant j' ai fait une "petite longue sortie".

2h38, 137 puls/min moy, 156 puls/min max.

A noter: la première demie heure, sur le plat, mes puls étaient vraiment basses, 130 max, alors que j' avais l' impression de ne pas me traîner. Il faut dire que je sortais juste de la sieste, et que j' étais encore dans le coltard; c' est vrai que quand on dort, le coeur se met un peu en position "off", il n' a donc pas dû tout comprendre quand je lui ai demandé de se mettre en route sans transition. Ensuite, les puls montaient normalement, il n' y a donc pas trop à cogiter.

Bilan de la semaine dernière

Bonne semaine dans l' ensemble, j' inaugure une nouvelle manière de faire du sport: 100% CAP, chose que j' écartais jusqu' à présent, avec, du coup, un volume plus restreint. Cinq à six heures dervraient suffire, en j' aimerais savoir ce qu' en pensent les purs coureurs, j' avoue que je navigue un peu à vue en ce moment! En écoutant mes sensations et en prenant en compte mon niveau de fatigue, je devrais me faire mes propres repères d' ici quelques semaines.

Semaine marquée notament par une (très) longue sortie, j' étais courbaturé le lendemain, et un peu le surlendemain.

Total:5h49, dont 1h04 au seuil.

Pourquoi tant de course à pied?

Comme vous l' avez peut-être remarqué, cette semaine, je n' ai fait que de la cap. Et il risque d' en être de même pendant pas mal de temps, parce que j' arrête le vélo!

En fait, ça fait un bon moment que ça me trotte dans la tête, mais j' ai toujours écarté l' idée, j' aime tellement rouler... enfin j' arrête oui, mais pas pour toujours. Quelques explications s' imposent.

Comme vous l' avez peut- être remarqué encore une fois, je passe mon temps à courir après le temps qui passe. Boulot prenant, vie de couple, enfant en bas-âge, projets divers... la vie quoi! Outre tout ça, je suis passionné de vélo, VTT surtout, depuis l' adolescence. A l' heure où mes copains étaient branchés mobylettes trafiquées, je rêvais en regardant les premiers vtt aboutis (en acier et tout rigides à l' époque!) dans Vélo Vert (pardon pour la pub!). Depuis et jusqu' à maintenant, j' ai toujours pratiqué, plus ou moins sérieusement, et plus ou moins régulièrement, et j' en garde des souvenirs mémorables, seul ou avec des amis. Entre temps, j' ai également découvert la CAP via le trail, discipline très proche, que ce soit par l' effort ou par l' esprit, du VTT. Depuis quelque années donc, j' essaie, tant bien que mal, de pratiquer les deux, avec toutefois une dominante VTT.

Seulement voilà: comme beaucoup à mon âge, je manque de temps. L' heure est donc venue de faire un choix, et d' arrêter de courir après tous les lièvres. Au niveau des loisirs, il faut "dégresser le mamouth". Deux options s' offrent à moi: pratiquer uniquement le vélo? J' y ai pensé, mais ça ne résoudrait rien en fait: il faudrait que je maintienne un volume important, 8-9h, pour être un temps soit peu performant sur les épreuves que j' affectionne, c' est-à-dire les raids vtt longue distance (+ ou - 80 km). Me concenter sur la CAP? Voilà une bonne piste! Je pense qu' avec un entrainement bien conduit d' environ 6h (peut-être que je me trompe, l' avenir le dira), je peux être "dans le coup" sur des trails de format court, c' est-à-dire entre 20 et 30 km. C' est vers cette solution que je vais me diriger. Le seul hic, c' est le risque de blessures. Il va falloir que je sois à l' écoute des douleurs et des signes avant coureur. En restant sur ces distances "raisonnables", je me préserverai peut-être.

Cependant, je ne fais pas mon deuil du vélo, je compte bien reprendre dans quelques années, deux ans, trois ans, plus, je n' en sais rien. Car je pense que dans quelques années, je travaillerai moins, grâce à un outil de travail modernisé, et peut-être un peu plus d' aide salariée...

Un point important: je me fais à peu près autant plaisir en courant qu' en roulant, et je vais continuer à m' éclater même sans faire de vélo!

Je peaufine mon calendrier 2013, je le poste sans tarder, j' en profiterai pour dévoiler mon "secret de Polichinel" en ce qui concerne la fin de l' année!