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02/09/2014

Sancy verte: belle course de montagne...

Dimanche 24 Août donc, comme prévu, je me suis rendu à la Bourboule, après avoir un peu hésité avec la Vélotoise, cyclosportive qui avait lieu le même jour dans le Lot, à Figeac, donc plus près. J'ai hésité parce que j'ai fait la Sancy Verte plusieurs fois, dans la version longue, qui s'appelait Tour du Sancy, et a même été le support d'une manche de la coupe de France de XC marathon (j'étais jeune en ce temps!). Cette épreuve n'est plus aujourd'hui. Si les paysages (un vrai décors de montagne) étaient superbes, j'ai le souvenir d'un parcours, long certes, jusqu'à 100 km, mais vraiment roulant, avec beaucoup de pistes et peu de difficultés techniques. Les organisateurs ont fait un bon choix à mon sens: raccourcir et densifier. J' ai donc bien fait de m'en tenir à mon premier choix, car sur ce tracé, on s'est bien amusé: 1200M D+, 43 km, une grosse côte au départ, des passages rapides, des prés à vache bourrés de trous spécial OTB (horrible!) en haut et sur lesquels on n'avançait pas (très dur pour le moral!), quelques descentes scabreuses, des passages boueux (La Bourboule sans boue ce n'est plus La Bourboule!), joli cocktail!

Comme à mon habitude, je suis arrivé sur les lieux un  peu "ricrac", et j'ai fait la queue pour les inscriptions; je n'ai donc pas pu m'échauffer comme j'aurais voulu, seulement 20', alors que j'avais prévu une bonne demie heure. Départ neutralisé à 10h00, on tourne dans la ville, avant d'être lachés dans la première, longue et raide côte qui va nous hisser sur les hauteurs. Comme on est très groupés, tout le monde se retrouve à pied. Pas grave, on monte aussi vite que sur le vélo... Je me cale sur un bon rythme en marche rapide, et double progressivement du monde, en essayant de ne pas me mettre trop dans le rouge, mais sans être trop à l'économie, on est sur un format de course assez court. Un peu plus loin, on est moins les uns sur les autres et la pente s'adoucit un  peu, on peu donc remonter sur le vélo. Je ne suis pas au taquet mais je ne fais pas semblant quand même, et continue de doubler.

Arrivés en haut de la (belle!) bosse, premier ravito. Je passe sans m'arrêter et relance, je me sens plutôt bien. S'en suit une succession de petites descentes et petites côtes, que je qualifierais de casses pattes. 

Arrive un autre gros morceau: une grosse côte qui nous conduit en haut du Massif du Sancy, à 1500 mètre d'altitude environ. Là, j'accuse le coup; à cause des efforts fournis précédemment sans doute, mais aussi, je pense, à cause de l'altitude. C'est vrai, le Massif Central n'est pas la haute montagne, mais je manque complètement d'habitude à ce niveau-là (je vis à 150 m au dessus du niveau de la mer!), et je me sens "tout chose". Plus on s'élève, plus j'éprouve des sensations bizarres: fourmis dans les bras, tête qui tourne, bref un manque de globules rouges...

En haut, j'oublie mes petites misères, l'enchantement remplace la souffrance. J'oublierais presque que je suis en course, l'envie de contempler ce paysage montagneux est plus forte! Est-ce pour cela, c'est à ce moment que quelques-uns de mes compagnons et moi nous sommes écartés du tracé. on s'en est vite rendu compte, donc demi tour, environ 5' de perdues et pas mal de places, car les écarts sont faibles.

Au fur et à mesure des km, je grapille quelques places; ça sent la fin de course car ça commence à pas mal visser. On s'est regroupé à une petite dizaine, aidés en cela par des chemins roulants; ça relaie, chacun y va de sa mine, mais je suis sans trop de mal. 

Puis je prends la bonne, on  s'isole à quatre dans une côte, les autres ne nous rejoindront plus. Dans cette "bande des quatre", il y en a un qui a vraiment des fourmis dans les jambes: il attaque, se retourne, veut creuser l'écart mais on s'accroche comme de beaux diables, il n'arrive pas à nous décrocher. Je souffre, on monte sans jamais descendre, il me tarde que ça s'arrête et que la pente s'inverse!

La descente finale arrive enfin, la même que celle des éditions auxquelles j'ai participé: assez longue, très raide, caillouteuse, boueuse comme toujours (on est dans le Massif Central avec sa multitude de sources), pas très fun et assez dangeureuse. On est plus ou moins en file indienne, deux gars me précèdent. Je descendrais un peu plus vite mais pas possible de doubler car il n'y a qu'une seule trajectoire, tenter un dépassement serai trop risqué, sans compter le manque de lucidité...

En fin de descente, j'arrive à doubler, de sorte que je me retrouve devant. Pas pour longtemps, car "notre compère qui attaque et qui en veut" repasse tout le monde, prend quelques longueurs d'avance qu'il conservera jusqu'à la ligne d'arrivée. Je fais le dernier kilomètre accompagné d'un autre rescapé, il tient à ce que je passe la ligne devant parce qu'il trouve que je l'ai "beaucoup emmené". Cela ne change rien ni pour lui ni pour moi, mais ce genre d'attitude témoigne de l'esprit qui règne sur ce genre d'épreuve: on fait la course certes, mais tout ça n'est qu'un jeu, et on ne tuera pas père et mère pour gagner une place!

Jolie course donc, jolie place de 28ième pour moi, à environ 30' du premier, en 3h00 et quelques secondes. Mes puls: 161 bpm moy, 179 bpm max.  

Retour à la maison, on a des invités le soir, je me couche un peu tard, complètement décalqué!

Où sont les résultats?

Avant de mettre mon CR de la Sancy Verte 2014, je voulais afficher les résultats, mais rien sur la toile, les organisateurs ont manifestement oublié. Pas grave, j'ai consulté le tableau avant bde partir de La Bourboule, après la course: 28ième sur 150-160 apparemment, je suis assez satisfait car les sensations étaient vraiment là, d'autant plus que, comme pas mal de monde, j'ai fait une erreur de parcours alors que j'étais dans les 20.

En cherchant ces fameux résultats, je suis tombé sur le CR d'un bloggeur qui a l'air fort sympathique, doté d'une jolie plume et d'un très bon esprit visiblement. A découvrir!http://maisregardedonclechemin.hautetfort.com/

20/07/2014

Lily Bergaud 2014: bonne expérience

Cette semaine, je n'ai pas touché à mon blog, car nous avons reçu des amis toulousains; avec les chèvres je ne suis pas aussi présent que je le voudrais, alors si en plus je me mets sur l'ordi quand nous avons des invités... Du coup je mets mon CR de ma course du 13/07 un peu après la guerre... qualificatif plutôt adapté pour qualifier la journée de dimanche dernier.

Comme je l'ai écrit précédemment, je ne me suis fixé aucun objectif sur cette course, j'y suis allé un peu "pour voir". Et j'ai bien fait, car je n'ai pas vraiment été vraiment dans le coup, sauf peut-être sur la fin. Petit retour:

Dimanche matin, j'arrive à Mauriac, petite ville auvergnate, après une heure et quart de voiture. Premier boulot: aller m'inscrire. Retour à la voiture pour préparer le vélo et le bonhomme, et là, horreur, je me rends compte que j'ai oublié mes manchettes; ça part vraiment mal, parce qu'il ne fait pas chaud, et un temps de mer... est annoncé à partir de la mi-journée. Je m'apprête donc à me les cailler sur le vélo. Je fais la pression des pneus, huile la chaîne, mets mon dossard sur le maillot (ravito), glisse un gel dans la poche, un multi-outil, une chambre, ma pompe, oui la pourrie (voir CR de la Granit Montana)! Plus une boîte de rustines, comme toujours, ça peut permettre de finir. Lorsque mon voisin de parking, affublé lui aussi d'un maillot ravito, m'aborde, un peu surpris de me voir en "bras de chemise", pour me demander si j'ai l'intention de partir "comme ça en court". On engage la conversation, je lui explique mon étourderie (légendaire!), et il se trouve qu'il est au club de Gignac, pas très loin de chez moi. C'est le maillot Ravito qui m'a mis la puce à l'oreille (les "locaux" comprendront!), et il m'avait bien semblé aussi le croiser sur nos routes d'entraînement. Là dessus, son "collègue", avec un maillot du club de route FFC de Biars, à côté de la maison aussi, "plonge" dans la voiture, et en ressort une paire de manchettes. Je lui dois une fière chandelle, car sans cet accessoire, je crois que je n'aurais pas pu finir la course. Merci beaucoup. 

Je peux donc aller rouler un peu, plus sereinement, avant le départ.

On se place, et un départ neutralisé est donné, avant le vrai départ, juste après un tronçon de route défoncé en travaux. Bien sur ça part vite (enfin pour moi), en côte. je me place dans un groupe, que j'ai du mal à suivre, je souffle (cardio souvent proche de 180 bpm), et j'ai les grosses cuisses. C'est un bon groupe, on reprend des gens à la dérive partis un peu trop fort, et à l'arrière ça saute progressivement. Personnellement je m'accroche, je me dis que ça va bien finir par se calmer. Et c'est ce qui se produit, mon coeur redescent, je me sens enfin un peu mieux. 

Descente, ça descend vite, enfin encore une fois pour un vététiste qui ne roule pas sur route en course (je suis monté à 65 km/h, sur route mouillée et avec cette position "à plat ventre" il faut faire gaffe); d'un coup, ma direction semble floue, je me dis que j'ai crevé alors je m'arrête pour voir. En fait tout va bien, mon pneu avant est bien gonflé. Je repars, mais mon groupe s'est fait la malle, il est déjà loin. Je décide de recoller, et mets donc les bouchées doubles. A force d'efforts et d'énergie dépensée, je finis par les rejoindre, un peu émoussé. Dans ce groupe, je retrouve mon camarade du Gignac Sprinter Club, qui me dit avoir eu chaud au départ. 

Premier ravito, après hésitation je choisis de ne pas m'arrêter (erreur!). J'ouvre donc mon gel et j'en prends la moitié. Au passage, je trouve qu'il y a pas mal de gros porcs chez les routiers, qui on tendance à se prendre pour des pros et jettent leurs emballages de barres sans scrupule. J'en ai pris un sur le fait, et je lui ai dit: "tu as perdu un papier", sans réponse de sa part. No comment...

ça recommence à grimper sévère et pour un bon moment, grosso modo jusqu'en haut de Pas De Peyrol (1588m). Je siffle le restant de mon gel, reglisse l'emballage vide dans la poche (sic), cela fait peu car je commence à crier famine. De plus il commence à pleuvoir...

On est à présent à deux, à peu près dans le même état un peu claqué. Je regrette de ne pas avoir mangé au ravito, trop tard, je me dis qu'il y en aura un autre en haut du col... Les deux derniers km du Pas de Peyrol, particulièrement raides, furent un petit calvaire pour moi, je me suis d'ailleurs fait lâcher par mon compagnon avec qui on se relayait bien. 

Arrivés en haut, pas de ravito! Là j'en prends un coup au moral, car je suis en hypo, bien aidé par l'altitude, j'ai la tête qui tourne et des papillons devant les yeux!

J'attaque donc la descente, raide et dangereuse, dans un sale état, et sous une pluie battante et froide qui plus est! Je me mets à trembler, ce qui me fait guidonner, obligé de ralentir et de me forcer à ne plus trembler! Je me prends même espérer le moment où ça va remonter! Et toujours pas de ravito. Je n'ai qu'une idée: manger! On remonte enfin un peu, toujours sous la pluie battante, et le ravito est enfin annoncé à 1 km; que ce km fut long! Arrivé à cette "oasis salvatrice", je n'hésite pas à m'arrêter quelques minutes, toujours sous la pluie (peut-être cinq), pour recharger les batteries. J'avale une banane et trois morceaux de pain d'épice, remplis les bidons d'eau, et prends une barre avec moi.

S'en suit une descente qui mène au village de Ste Eulalie, au bas de laquelle je suis complètement revigoré. Jusqu'à Ally, le parcours est valloné, et j'ai la grosse patate. Je relance dans toutes les bosses, roule au train sur les parties planes. Je double des coureurs moins en forme (ça va ça vient), jusqu'à reprendre le concurrent avec qui j'avais attaqué le pied du col, qui prend ma roue. On se relaie donc efficacement, roulant à 40 km/h sur le plat, jusqu'à Ally, dernier village avant l'arrivée. On reprend à ce niveau un autre concurrent, il finira avec nous. 

La fin du parcours est simple: un descente raide qui nous amène en fond de vallée, et un belle bosse d'au moins 3 km, avant une petite descente et une légère montée jusqu' à la ligne. Arrivés à trois en haut, on bascule ensemble. Dernier rond point, on tourne à droite, je le prends sans freiner, et me retrouve avec une trentaine de mètres devant mes deux compagnons; j'en rajoute une couche, sans sprinter toute fois, il n'y a aucun enjeu, et passe la ligne devant. Cinquante et unième et 4h59 (155 bpm moy et 179 bpm max), à presque une heure du premier, Pierre Bonnet (qui souhaite passer pro), je n'ai pas fait d'exploit aujourd'hui, mais j'ai vécu une bonne expérience lors de cette course "chantier", et avec une semaine de recul, j'ai bien envie de recommencer à me frotter aux routiers plus "sérieusement" en 2015!

 

résultats bis

http://www.veloclubdemauriac.org/index.php?categorie9/la-..., voilà ça devrait mieux marcher!

résultats de la Lily Bergaud

Voici un lien qui envoie sur le site du vélo club de Mauriac, organisateur de la cyclo La Lily Bergaud, et qui communique les résultats:http://www.veloclubdemauriac.org/index.php?categorie9/la-...

22/06/2014

Granit Montana, les résultats

Voici un lien pour aller sur le site du club organisateur de la Granit Montana, où vous trouverez les résultats, des infos... et une très jolie vidéo, retranscrivant un peu l'esprit de cette épreuve. De Quoi donner envie pour 2015!

http://ambazacsprinterclub.free.fr/index1.htm

20/06/2014

La Granit Montana, toujours aussi belle°°°

Petites précisions d'entrée en matière: cette année, je n'ai ni failli rater le départ, ni oublié ma plaque, ni déraillé au départ! J'ai donc entamé ma course de manière normale!

Cela fait trois fois en quatre ans que je me rends à cette course, la voiture y va presque toute seule... Arrivé à St Sylvestre, je pars récupérer ma plaque, prépare le vélo, me mets en tenue; petits gestes rituels qui mettent dans l'ambiance. Sur la ligne de départ, les engagés du grand parcours sont déjà prêts, le speaker "annonce" les têtes d'affiche, dont le champion du monde de 24heures VTT, un Belge: un monstre d'endurance, ou plutôt d'ultra endurance! Il trouve que ce format est court, il ferait bien deux tours! Et oui, quand on est capable de "tourner" pendant un jour et une nuit non-stop sur un VTT, 5 ou 6 heures de course peuvent paraître un peu small... mais quelle course... A cinq minutes du départ, Sébastien Clavier, qui compte parmi ceux qui peuvent rentrer dans le top 10, se rend compte qu'il a cassé son dérailleur ou sa patte de dérailleur, je ne sais pas trop; gros coup de pression pour lui, il se dit qu'il ne va pas pouvoir faire la course, et est très déçu! Lorsque surgit un gars avec sa boîte à outil, et règle le problème! Si c'est pas du renversement de situation! Pour plus de détails, vous pouvez consulter son blog (tapez Sébastien Clavier), il va lui aussi mettre un CR de sa course. Et lui, il met des photos! Par contre il fait pas mal de fautes... on peut pas être bon partout!

La meute des marathoniens du 75km et 3000 m D+ est lâchée, puis c'est à notre tour de nous mettre "en grille". On poireaute un peu, le temps de donner de l'avance à ceux qui nous précèdent, de manière à ce que l'on ne se retrouve pas sur leur porte bagage dès les premières minutes; puis le speaker annonce une chute assez grave dans la première descente, avec intervention des secours, le chemin est donc bloqué, du coup on attend un peu plus pour partir, ce n'est pas plus mal comme ça... on a juste un peu la chair de poule, comme ça immobiles, pendant que le speaker "meuble", en questionnant notamment un champion de France UFOLEP... il fait frais dans les monts d'Ambazac!

Vers 9h00, nous sommes enfin lâchés sur une route montante, et dès les premiers mètre, j'assiste à une chute: trois ou quatre vététistes se sont emmélés et s'étalent devant moi, je les évite de justesse, ça commence bien.. les départs, même sur les courses de format long, c'est toujours un peu électrique... En haut de la première bosse sur route, le peloton s'étire, et je suis déjà à 170 bpm... la course est lancée! Descente (technique bien sur), on est encore relativement groupés, donc on se gène: certains ne sont vraiment pas à l'aise et bloquent tout le monde, ça s'agace un peu à droite à gauche.

Au fur et à mesure des km, chacun trouve à peu près sa place; certains, partis trop vite, sont déjà à la peine. Je ne m'étonne pas, c'est souvent comme ça sur les épreuves:il y en a qui ont du mal à ne pas suivre la tête de course, et se retrouvent très vites cramés.

Avant le premier ravito, on rattrape des concurrents du grand parcours qui temporisent, pour doubler ça se passe à peu près bien, même si l'on est la plupart du temps sur des singles techniques. Premier ravito au bout d'une heure environ, je commence à prendre mes marques, je me trouve plutôt bien, et c'est reparti pour un tour dans les magnifiques traces ludiques, un coup en montée, un coup en descente, parfois très raides sous forme de rupture de pente, mais ça se passe toujours bien. Nous-autres vététistes lotois, avons l'habitude des terrains techniques, cassants et accidentés, ici le calcaire est remplacé par le granit! Je me retrouve avec un vététiste au niveau comparable au mien, il est complètement conquis par les descentes, et ne tarit pas d'éloges sur le parcours!

Deuxième ravito, on est (à la louche) à 2h30 de course, je suis un peu entamé mais tout se passe bien (trop bien), pas de problème mécanique à signaler, l'Epic tourne comme une horloge. Je refais le plein en liquide et en solide, bien que je n'ai pas très faim. Deux morceaux de banane dans la poche du maillot, et hop c'est reparti. Au bout d'environ trois heures de course, je trouve que devant je suis mou; je me dis que c'est dans la tête, je continue donc. Un peu plus tard, tracacé, je m'arrête pour voir, et non, ce n'est pas dans la tête! Cela fait une éternité que je n'ai plus crevé, et le jour de la Granit montana, ça arrive! Je suis donc maudis! La perte d'air semble lente, je choisis donc de regonfler sans démonter; or avec ma pompe(mini pompe que je n'utilise jamais), je perds plus d'air que je n'en rajoute! Je demande aux concurrents qui me doublent de l'aide, par chance l'un d'entre eux s'arrête et me donne sa pompe (je la donnerai aux organisateurs à l'arrivée), un grand merci à lui. Je peux ainsi repartir, il me faudra cependant un certain temps pour me remettre psychologiquement dans la course, pendant un moment je n'y suis plus.

Dernier ravito, il reste 14 km, nous sommes trois concurrents à recharger les batteries et à discuter un petit peu, puis on s'y rejette. Je suis fatigué, mais plus frais que mes deux compères, j'en profite pour prendre le large. Au passage, la fin de parcours est vraiment magnifique, avec notamment une descente, sur terrain un peu aride, qui dénote avec le reste du tracé, où il faut placer les roues au centimètre pour rester sur le vélo; malgré le manque de lucidité et les débuts de crampes (!), je me suis régalé, et ai pris le temps de passer à vitesse réduite, mais tout sur le vélo.

Voilà le passage entre les "célèbres" blocs de granit: ça passe juste, le guidon (et le bras, j'en suis encore tout crouteux!) frotte un peu, puis dans l'appui d'après, mon pneu, qui s'est dégonflé à nouveau, manque de déjanter. Je m'arrête pour gonfler une dernière fois, pas mal énervé je l'avoue, la fatigue et l'incompréhension aidant; bien sur, je me fais doubler par les deux vététistes avec qui j'étais précédemment, et un autre. Je remonte sur le vélo, rageur; il reste 4 km, et j'ai décidé d'essayer de revenir sur eux. Enième descente, j'en passe un à l'arrêt; énième et dernière montée, il reste un km, j'en ai un autre en ligne de mire, mais il est loin. Je ne lâche rien, j'arrête de réfléchir et de me dire que j'ai mal. A quelques mètres près, je ne le rejoindrai pas. Accolade à l'arrivée, 4h43, 32 ième, sur environ 200 partants et 135 arrivant (la granit, ça écrème!), pas trop mal vu mon entrainement à trous de ces derniers temps! 

J'estime que j'ai perdu dix bonnes minutes dans mon histoire de pneu qui se dégonfle, je perds donc quelques places bêtement, mais là n'est pas l'important. 27ième ou 32ième, ça ne changera pas le cours de mon histoire. Et inutile de préciser, l'année prochaine, si je peux, je reviens, pour essayer de faire mieux! 

J'ai la réponse à ma question: pourquoi mon pneu s'est-il dégonflé. Le soir même, intrigué, j'ai mis un fond d'eau dans la baignoire et y ai trempé la roue. Et qu'y ai-je vu? Une multitude de petites bulles s'échapper sur toute la surface des flancs! Mon pneu (que j'inaugurais, il était tout neuf) était donc poreux, malgré le liquide anti crevaison! Les boules!

21/05/2014

18/05/14 AM, rando de Bretenoux

Sur mon calendrier 2014, j'avais coché cette rando, pour plusieurs raisons:

-c'est à 15 km de la maison, donc pas de gros déplacement;

-la date est placée un mois avant la Granit montana, cela fait une bonne prépa;

-J'ai fait cette rando plusieurs fois, et en général j'ai été séduit par le parcours et la difficulté.

Et dimanche, c'était un bon cru! Dénivelé (2000 m D+), 60 km, certains passages techniques, comme par exemple la descente dans les gorges de la cère, tout est réuni pour bien s'amuser!

Je savais que j'étais juste niveau foncier, car manquant un peu de volume, je me doutais donc que j'allais coincer un peu à un moment ou à un autre. Cela n'a pas manqué!

Départ vers 9h00 sous un grand soleil et des températures déjà clémentes, je n'ai pas l'impression de partir trop vite. Dès la première côte, je me sens bien, je passe du monde sans produire un gros effort. 

Descente, et hop on remonte pour un bon moment. Tranquillement, je m'approche du groupe de tête. Nous sommes quatre à rouler ensemble, dont Pascal Domme, un vététiste que je connais un petit peu, qui possède un très bon coup de guidon (il a quand même été champion d'Europe de descente marathon en catégorie master!).  Juste devant, il y en a deux autres.

Au bout d'une petite heure de roulage, on arrive au premier ravito, et je me sens très bien. On repart tous les quatres, on a à peu près le même rythme. Pascal prend un peu le large dans les descentes, je l'attends un peu en côte, l'entente est bonne.

On rejoint un "échappé" qui a l'air de temporiser, pendant qu' un autre se fait la malle. 

Deuxième ravito, je remplis à nouveau le bidon: moitié jus moitié eau, avale une pate de fruits, trois-quatre rondelles de saucisson, et une part de quatre quarts. Je ne m'éternise pas non plus. 

On se retrouve à deux avec Pascal: toujours la même chose: je le laisse passer un descente (il a un style vraiment engagé!) et je le rattrape dans les parties roulantes ou montantes.

Dans une énième descente, il oublie de m'attendre (!), à un moment où j'éprouve un coup de moins bien. Et je ne le reverrai plus. Il a l'air en forme, je ne lui ai pas demandé mais je pense qu'il finalise sa prépa pour la transvésubienne, c'est un adepte de cette course "hard", il l'a d'ailleurs déjà finie dans les premiers: un "gros client", sympa et avec un bon esprit soit dit en passant!

Je me retrouve donc seul, on est à environ 2h30 de roulage. Pas longtemps cependant, un compère qu'on avait un peu laché revient, tant mieux on va pouvoir rouler ensemble. En discutant j'apprends qu'il est des environs de Bordeaux, on vient de loin pour rouler chez nous! On descend dans les gorges de la Cère ensemble, on discute dans les parties de "répit", et on arrive comme ça à Laval De Cère. Virage à gauche, on grimpe par la route, je sors: "ça va piquer", car je sais à peu près par où on va passer. Il me répond: "je vais y aller tranquille alors". Mais son allure tranquille, je n'arrive pas à la suivre, il s'éloigne inexorablement, et commence pour moi un grand moment de solitude!

Jusqu'au troisième ravito, je subirai, serrant les dents pour tout monter sur le vélo! Ce ne fut pas évident, surtout à un moment de la rando bien difficile et pentue! 

Au bout de 3h45, j'arrive enfin au dernier ravito! Cette fois-ci je m'arrête plus longtemps, je profite! J'avale trois tartines de rillettes, un régal! Je repars remotivé, et dans la descente qui suit, je rencontre un participant avec qui j'avais roulé au début à plat, il a dû pincer, et n'a pas de chambre de rechange. Il est en 29", je lui donne donc la mienne, je me dis que si je crève je finirai en courant, on n'est plus très loin de l'arrivée! S'en suivront deux bosses bien hard, puis c'est l'arrivée sur Glanes. Descente sur Bretenoux, après 4h30 de plaisir et de souffrance, belle matinée de beau VTT!

28/01/2014

26/01/14, Trail de l' Acqueduc, petit mais costaud

C' est avec plaisir qu' en cette fin janvier, je retourne faire un tour au village de Cours. En septembre dernier, c' était pour rouler à vtt à l' occasion de la rando La Saint Michelloise, aujourd' hui c' est pour courir le Trail de L' Acqueduc. Trail version courte pour moi: je pars sur le 12 km, qui fait environ 13,5 km et 650 m D+ en réalité. Ont lieu également deux autres "vrais" trails, l' un de 26 km, et l' autre de 41 km. L' année prochaine, je pense d' ailleurs m' aligner sur une des deux dernières distances. Mais c' est encore loin... Pour  l' heure, je viens clôturer ma série de courses courtes, que j' ai entamée début décembre avec le Trail de L' Igue (14 km) et poursuivie lors des 15 km sur route de Naussanes, le 29/12/13.

J' agrafe mon dossard et pars m' échauffer pendant 19', avec à la fin quelques accélérations pour "monter en température".

10H00, les 195 participants (selon l' organisation, on n' a pas les chiffres de la police!) sont lachés. Un peu de route, je me situe aux alentours de la vingtième place. Le cardio est haut (de mémoire, je crois que je suis monté à 180 bpm), pour autant je trouve que ça ne va pas si vite que ça, c' est bon signe. On attaque une descente, je me lâche mais pas trop, la machine est encore froide. Certains se lâchent vraiment, ça double d' un peu partout en tapant des pieds, je ne m' affole pas, ne m' occupe pas trop des autres, même sur une course courte on peut se cramer dès le départ, et subir après. C' est visiblement ce qui ce passe pour quelqus téméraires qui ont voulu trop bien faire, je les reprends tranquillement dans le raidar d' après, ils sautent un à un.

On rebascule dans une descente technique et glissante (à l' image de tout le parcours d' ailleurs!), en bas j' ai juste le temps de "crier" sur un concurrent qui part dans la mauvaise direction, puis on repart ensemble en côte douce (et humide!). Mon "coéquipier" me fait forte impression, je le laisse partir, il va trop vite pour moi. J' arrive sur un groupe de quatre ou cinq, me cale derrière un instant, puis passe devant, car là je trouve que ça ne va pas assez vite. La pente s' accentue, devient raide, avec de bonnes marches, et je reviens assez vite sur celui qui m' avait déposé quelques instants plus tôt, il marche tandis que je cours.

On arrive en haut, premier ravito. Personne ne s' arrête. Personnellement, j' ai prévu de ne m' arrêter sur aucun des deux ravitos, car j' ai fait le choix de prendre un ceinture avec un bidon et un gel. A ce moment, on est trois: moi en "chasse patate", juste derrière deux concurrents.

Descente (très!) glissante, on rejoint une partie du tracé commun aux trois parcours, du coup je double pas mal, en encourageant des gars forcément plus fatigués que moi, ceux du 26 km sont partis à 8h30, et ceux du 40 sont partis à 6h00!

Deuxième ravito, je ne m' arrête pas donc, descente, pas trop glissante celle-là, négociée sans se poser de questions, trop content d' adhérer. 

De fil en aiguille (ou plutôt de côtes en descentes!), on arrive au fameux acqueduc romain; ça bouchonne un peu, les trois parcours passent par là, et on s' engouffre dedans en file indienne. Au milieu, on est dans le noir complet! marrant! A la sortie, une descente toboggan nous attend, on est tous en vrac, heureusement il y a une main courante! En bas, on doit traverser le Vers, les organisateurs ont été obligés de fabriquer une passerelle pour l' occasion, car là ce n' est plus un gué qu' il faut traverser, c' est une rivière avec un gros débit!

Après toutes ces difficultés et tous ces ralentissements, on se retrouve à plusieurs du 12 km, on court alors en groupe, et je trouve que je suis bien. On traverse une route, on nous renseigne: il ne nous reste qu' une longue côte à gravir avant de retrouver le village de Cours. Je finis mon gel entamé un peu plus tôt, vide mon bidon; on est à ce moment-là cinq ou six. Le rythme ralentit, alors qu' il m' en reste un peu sous la chaussure. Allez, je décide de m' échapper: je produis une accélération nette; un concurrent me suit, on a sans doute eu la même idée au même moment!

Je ne suis pas à bloc mais pas loin; je ne regarde pas le cardio, ça ne sert à rien, inutile de gérer à 2 km de l' arrivée. Je sers les dents, et dans le virage d' après en épingle, mon compagnon d' échappée me "fait l' intérieur" et passe devant. J' en profite pour remarquer qu' on a fait le trou, le tout maintenant est de regarder devant et d' essayer, si possible, de ne pas me faire lâcher par mon prédécesseur; ça marche un petit moment, puis il s' envole, il est plus fort. Ne me reste plus maintenant qu' à "assurer" pour ne pas que ça revienne de derrière, mais un coup d' oeil par dessus l' épaule me rassure, personne en vue. En haut de la côte, au moment d' entrer dans le village, j' aperçois un autre concurrent un peu à l' agonie devant moi, il se retourne et me voit, relance, de toutes manières il est trop loin pour que j' aille le chercher, et j' en ai moi aussi plein les pattes! 

Allez, quelques dizaines de mètres dans le village, je passe sous l' arche d' arrivée, 1h21'24", 176 bpm moy, 184 bpm max, et huitième position, le voilà mon top 10! Les deux premiers sont vraiment loin: 1h05 (un gars de Toulon apparemment) et 1h07,il s' agit du jeune Pelaprat, de Cahors. Le troisième, en 1h15, est un peu plus proche...

Petit clin d' oeil à François Barrès, l' "autre" François du club d' escalade de St céré, qui a fait le 40 km en un peu plus de cinq heures, et termine en douzième position, sur une cinquantaine de partants. Petite précision: il a 60 ans! Pour l' anecdote, il fait lui aussi du vtt. Moralité: il faut se méfier des vététistes!

 

27/01/2014

Résultats des courses

Voici les résultats du trail de l' acqueduc. Le CR arrive...

 

http://www.runningmag.fr/7913/trail-de-l-aqueduc.html