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02/09/2014

Sancy verte: belle course de montagne...

Dimanche 24 Août donc, comme prévu, je me suis rendu à la Bourboule, après avoir un peu hésité avec la Vélotoise, cyclosportive qui avait lieu le même jour dans le Lot, à Figeac, donc plus près. J'ai hésité parce que j'ai fait la Sancy Verte plusieurs fois, dans la version longue, qui s'appelait Tour du Sancy, et a même été le support d'une manche de la coupe de France de XC marathon (j'étais jeune en ce temps!). Cette épreuve n'est plus aujourd'hui. Si les paysages (un vrai décors de montagne) étaient superbes, j'ai le souvenir d'un parcours, long certes, jusqu'à 100 km, mais vraiment roulant, avec beaucoup de pistes et peu de difficultés techniques. Les organisateurs ont fait un bon choix à mon sens: raccourcir et densifier. J' ai donc bien fait de m'en tenir à mon premier choix, car sur ce tracé, on s'est bien amusé: 1200M D+, 43 km, une grosse côte au départ, des passages rapides, des prés à vache bourrés de trous spécial OTB (horrible!) en haut et sur lesquels on n'avançait pas (très dur pour le moral!), quelques descentes scabreuses, des passages boueux (La Bourboule sans boue ce n'est plus La Bourboule!), joli cocktail!

Comme à mon habitude, je suis arrivé sur les lieux un  peu "ricrac", et j'ai fait la queue pour les inscriptions; je n'ai donc pas pu m'échauffer comme j'aurais voulu, seulement 20', alors que j'avais prévu une bonne demie heure. Départ neutralisé à 10h00, on tourne dans la ville, avant d'être lachés dans la première, longue et raide côte qui va nous hisser sur les hauteurs. Comme on est très groupés, tout le monde se retrouve à pied. Pas grave, on monte aussi vite que sur le vélo... Je me cale sur un bon rythme en marche rapide, et double progressivement du monde, en essayant de ne pas me mettre trop dans le rouge, mais sans être trop à l'économie, on est sur un format de course assez court. Un peu plus loin, on est moins les uns sur les autres et la pente s'adoucit un  peu, on peu donc remonter sur le vélo. Je ne suis pas au taquet mais je ne fais pas semblant quand même, et continue de doubler.

Arrivés en haut de la (belle!) bosse, premier ravito. Je passe sans m'arrêter et relance, je me sens plutôt bien. S'en suit une succession de petites descentes et petites côtes, que je qualifierais de casses pattes. 

Arrive un autre gros morceau: une grosse côte qui nous conduit en haut du Massif du Sancy, à 1500 mètre d'altitude environ. Là, j'accuse le coup; à cause des efforts fournis précédemment sans doute, mais aussi, je pense, à cause de l'altitude. C'est vrai, le Massif Central n'est pas la haute montagne, mais je manque complètement d'habitude à ce niveau-là (je vis à 150 m au dessus du niveau de la mer!), et je me sens "tout chose". Plus on s'élève, plus j'éprouve des sensations bizarres: fourmis dans les bras, tête qui tourne, bref un manque de globules rouges...

En haut, j'oublie mes petites misères, l'enchantement remplace la souffrance. J'oublierais presque que je suis en course, l'envie de contempler ce paysage montagneux est plus forte! Est-ce pour cela, c'est à ce moment que quelques-uns de mes compagnons et moi nous sommes écartés du tracé. on s'en est vite rendu compte, donc demi tour, environ 5' de perdues et pas mal de places, car les écarts sont faibles.

Au fur et à mesure des km, je grapille quelques places; ça sent la fin de course car ça commence à pas mal visser. On s'est regroupé à une petite dizaine, aidés en cela par des chemins roulants; ça relaie, chacun y va de sa mine, mais je suis sans trop de mal. 

Puis je prends la bonne, on  s'isole à quatre dans une côte, les autres ne nous rejoindront plus. Dans cette "bande des quatre", il y en a un qui a vraiment des fourmis dans les jambes: il attaque, se retourne, veut creuser l'écart mais on s'accroche comme de beaux diables, il n'arrive pas à nous décrocher. Je souffre, on monte sans jamais descendre, il me tarde que ça s'arrête et que la pente s'inverse!

La descente finale arrive enfin, la même que celle des éditions auxquelles j'ai participé: assez longue, très raide, caillouteuse, boueuse comme toujours (on est dans le Massif Central avec sa multitude de sources), pas très fun et assez dangeureuse. On est plus ou moins en file indienne, deux gars me précèdent. Je descendrais un peu plus vite mais pas possible de doubler car il n'y a qu'une seule trajectoire, tenter un dépassement serai trop risqué, sans compter le manque de lucidité...

En fin de descente, j'arrive à doubler, de sorte que je me retrouve devant. Pas pour longtemps, car "notre compère qui attaque et qui en veut" repasse tout le monde, prend quelques longueurs d'avance qu'il conservera jusqu'à la ligne d'arrivée. Je fais le dernier kilomètre accompagné d'un autre rescapé, il tient à ce que je passe la ligne devant parce qu'il trouve que je l'ai "beaucoup emmené". Cela ne change rien ni pour lui ni pour moi, mais ce genre d'attitude témoigne de l'esprit qui règne sur ce genre d'épreuve: on fait la course certes, mais tout ça n'est qu'un jeu, et on ne tuera pas père et mère pour gagner une place!

Jolie course donc, jolie place de 28ième pour moi, à environ 30' du premier, en 3h00 et quelques secondes. Mes puls: 161 bpm moy, 179 bpm max.  

Retour à la maison, on a des invités le soir, je me couche un peu tard, complètement décalqué!

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