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12/09/2015

La rando de la pomme: la bonne surprise

En me rendant à cette rando, je pensais participer à un truc plutôt sans difficulté. Pourtant on m'avait prévenu: "Tu verras, ça monte plus longtemps que chez nous". C'est marrant, mais je n'y croyais pas trop: dans le cadre  de mon travail, je vais livrer des fromages à Varetz, St Viance et Objat, et quand on se cantonne à ces seuls endroits, on pense que c'est un peu le plat pays. La réalité est tout autre: au nord d'Objat, lieu de production, en passant, de la fameuse Golden du limousin aux 50 traitements par an, ça monte lontemps, fort, et certaines descentes sont bien techniques!La zone est plus peuplée que nos causses lotois, mais le relief est accidenté, de superbes points de vue s'offrent à nous, les villages, dont la petite ville de Juillac, sont mignons, bref tous les ingrédiens sont là pour faire une super rando!

8h15: je m'élance avec la (pas très nombreuse, moins de 100 gus à mon avis) meute du grand parcours vtt, à savoir 60 km. On roule plutôt tranquille, sur route et chemin roulant et assez plat; parfait pour la mise en jambes. Rapidement, on se retrouve dans la première vraie côte du parcours. Je suis dans le trio de tête. Un de mes compagnons semble bien connaître le coin. Il prévient que ça va monter fort et longtemps. Il est impressionnant: toujours assis, bien dans l'axe, un vrai métronome qui donne l'impression de ne pas focer; dégoutant! De mon côté, je suis à 170 bpm voire plus, et je me sens en léger sur-régime. La sagesse aurait voulu que je ralentisse pour ne pas trop souffrir par la suite, mais je me suis dit: "On est sur une rando, je suis là pour m'entrainer, alors je tiendrai le temps que je tiendrai, et je finirai comme je pourrai".

En fait, j'aurai tenu deux heures comme ça, jusqu'à une petite erreur de parcours tout de suite corrigée, moment choisi par mes deux compagnons pour prendre la poudre d'escampette. Il faut dire que je montrais déjà de sérieux signes de faiblesse et que je faisais pas mal l'élastique.

La suite fût un peu chaotique pour moi: je me suis perdu deux fois: une fois au niveau d'une ferme, où après être descendu pour rien dans une combe et être remonté, le fermier m'a monté le bon chemin; la deuxième fois au niveau du cimetière de Juillac: à la hauteur d'une patte d'oie, la flèche "gisait" au sol. J'avais une chance sur deux: perdu. Après avoir erré et cherché des flèches, attendu, j'ai fini par me rendre à l'évidence et faire demi tour.

Niveau allure de croisière, j'ai baissé d'un cran mais ne me suis pas écroulé, merci les longues sorties que je me suis coltiné ces derniers temps, qui m'ont donné une bonne petite caisse.

Je viens à bout des 1750 m D+ de cette rando bien sympa en 3h58, avec beaucoup de jardinage. Peu importe, les objectifs sont remplis: découvrir un nouveau coin, rouler avec des gens agréables sans oublier de se tirer la bourre... Que du bon!

Le gros bémol pour moi, c'est le fléchage: pancartes trop petites et directions à prendre visibles au dernier moment. C'est bon pour les marcheurs, ou les vététistes très pépères... Il faut dire que ça ne doit pas être facile d'organiser, le même jour, une cyclo avec trois distances, idem en VTT, et une rando pédestre! Vu que la Rando de la Pomme a lieu tous les deux ans, pourquoi ne pas alterner un année vélo de route, une année VTT, en gardant les marcheurs tous les ans? En plus de simplifier l'intendance, ça permettrait de varier les plaisirs! Enfin, je dis ça, je dis rien!

En tous cas, merci à mes deux lièvres, et peut-être à bientôt sur une rando de la région!

 

03/09/2015

La vélotoise, le CR!

Comme j'ai pu l'écrire, je me suis remis au sport, de manière un peu sérieuse, depuis le mois de juin. "Sérieuse" n'est pas le mot, car pour moi la pratique du sport est tout sauf sérieuse. Enfin il faut bien qualifier les choses...

Replaçons les choses dans leur contexte: suite à un genou (THE genou) douloureux, j'ai choisi de mettre entre parenthèses la course à pied. De manière définitive? J'ai dû l'écrire récemment, mais je l'ai écris plusieurs fois, et à chaque fois que ça allait mieux, j'ai replongé! Vous me voyez venir??? Non c'est juste pour dire que mon genou droit va bien en ce moment, que je fais quelques sorties CAP de 30' en complément d'un entrainement quasi 100% cycliste, qu'il y a huit jours, faute de temps, j'ai remplacé une sortie VTT avec de la qualité de 2h30 par... 1h30 de CAP avec... de la qualité, le barbare(!), moi qui n'avais pas fait ce genre de séance depuis des lustres! J'en suis ressorti indemne, mais ça, c'est vraiment un coup à se faire mal... Tout ça pour dire (j'y viens, j'y mets les formes!) que je vais sans doute "tenter" une mini saison CAP cet hiver, avec, pourquoi pas, deux trails courts au mois de décembre... bon ça ce sont les plans sur la comète, on n'y est pas encore...

Parlons vélo pour le moment, vélo de route plus précisément.

9 Août 2015, jour de la vélotoise, mon objectif de lété. Arrivé pile-poil sur les lieux, dernier inscrit, traite oblige! Ou comment se mettre la pression juste avant le départ!

Départ cafouillis, les concurrents du petit et du grand parcours se mélangent, ça peste, moi je m'en fous car j'ai prévu de ne pas m'occuper des autres, donc peu importe si je ne sais pas qui fait quel circuit; c'est parti pour 130 bornes entre Lot et Célé. Pas échauffé, je mets un certain temps à trouver de bonnes sensations, mais je sens que je mets progressivement en route. J'ai la chance de rouler dans le sillage de David Moncoutié, jeune retraité des rangs pros comme chacun sait... Originaire du Lot (j'étais au lycée de St Céré avec lui, à l'époque on savait tous qu'il avionnait et qu'il gagnait tout sur le vélo, même mes potes vététistes et moi étions admiratifs, c'est dire), c'est vraiment un garçon discret, sympa et pas du tout dans le star système. Il vient ici en dilettante j'imagine, mais est toujours affûté, il doit donc continuer de s'entretenir... Quand on aime le vélo...

Descente sur Cajarc, ça penche et c'est humide, je ne suis pas très à l'aise et laisse fuir quelques coureurs. Le compteur frôle les 70 km/h, pour moi c'est beaucoup, surtout sur le mouillé...

Qui dit descente dit montée, le groupe qui s'était disloqué peu avant se reforme. On reprend quelques coureurs, dont un qui semble vraiment à la peine, de Montauban (c'est marqué sur son maillot), qui s'arrache pour rester au contact.

Re-descente, je suis comme à mon habitude en vélo de route vigilant. A côté de moi, j'en vois un qui s'alimente, lâche le guidon, le tout sur petite route un peu défoncée... La route c'est un métier! Nous voilà dans la vallée du célé, on doit être un groupe d'une bonne trentaine. Je reste dans les roues et récupère, la route est encore longue.

On passe sur la rive gauche du Célé et on grimpe à nouveau; on était pourtant bien! Je me rends compte que je suis bien en côte, je me retrouve avec les meneurs du groupe; merci le VTT? Qui dit montée dit descente, je m'accroche pour ne pas me faire lâcher sur cette petite route sinueuse typique du Lot, c'est bon. Le métier rentre? Il faut dire que sur le sec, je suis beaucoup plus confiant.

Bifurcation entre le grand et le petit parcours, on est beaucoup plus clairsemé dans la côte qui suit!! Nous sommes 5 à rouler ensemble. deuxième ravito: je m'arrête pour remplir un bidon avec de l'eau, attrape quelques abricots secs; mes compagnons ne m'ont pas attendus les vilains. J'en reprends un, un  peu à la dérive, qui peste contre la route qui s'élève, et je le dépose. Quand le moral n'y est plus... En haut, je rejoins le deuxième, plus fringant mais qui a l'air de temporiser. On a les deux autres en ligne de mire, on va essayer de se relayer pour les rejoindre... C'est la théorie une fois de plus, car je comprends vite que je vais devoir compter essentiellement sur mes gambettes! En effet mon "camarade de cordée", au demeurant fort sympathique, est trop entamé pour prendre des relais. On roulera comme ça un bon moment, peut-être une heure, tous les deux seuls au monde, moi devant et lui sur mon porte bagages. Inutile de préciser que j'ai laissé un paquet de jus dans l'opération! 

Nous en sommes environ au km 90 quand nous attaquons l'avant-dernière bosse, et je sens mes forces m'abandonner: les rôles s'inversent, je me transforme en suceur de roue. Je suis de plus en plus mal au fur et à mesure qu'on approche du sommet, et m'accroche littéralement à la fin, alternant danseuse et position assise, tout en relance: ne pas me faire larguer, même si ça fait mal!

Dernier ravito: il me reste une barre, un peu d"eau dans le bidon, et une trentaine de bornes à parcourir. Je choisis de ne pas m'arrêter, et attaque la descente sur Cajarc. Passé le village, je jette mes dernières forces dans l'ultime bosse, la plus pentue aussi, en fait celle qu'on a descendu à "l'aller". Dans les parties les plus raides, je mets tout à gauche, et tombe à 9-10 km/h! Là, le moral n'y est plus du tout! Alors que c'est à mon tour d'être à la dérive, à 10-15 km (je n'ai plus toute ma lucidité!) de l'arrivée, je suis repris par un groupe de 5 (ou 6? Toujours le même problème de lucidité) coureurs. A m a grande surprise, je me refais rapidement la cerise, et lorsque je recommence à prendre des relais, je constate que je "fais mal".

Entrée dans Figeac. Je prends un relais appuyé, et sans le vouloir, je creuse un écart. Je temporise, mais ça ne rentre pas; que faire: insister ou attendre?

En fait, je choisis la pire des solutions: ni l'un, ni l'autre! sur le coup je me suis dit: "c'est peut-être ridicule d'attaquer pour gagner quelques places, à ce niveau du classement"... Bien sur j'ai eu tort, car sur une cyclosportive on joue à faire la course, alors autant y aller vraiment! Au pied du pétard qui mène au parc des expositions (et à l'arche), je finis par me faire doubler (et oui...). Il me fallait ça: quelqu'un devant moi pour mettre en route. Trop tard, ce coureur conservera les quelques mètres qu'il m'a pris jusqu'au passage sous l'arche! C'est en faisant qu'on apprend!

Je finis donc les 130 km et les 2000 m D+ de la vélotoise 2015 en 4h14, à 30, 6 km/h moy, à la 51 ème place sur une centaine de participants. Peut mieux faire, mais bonne matinée!

La vélotoise 2015

Avec un méga retard, voici les résultats de la cyclo de Figeac à laquelle j'ai participé, en version long parcours.

http://www.ats-sport.com/index.php?file=resultats

10/12/2014

Trail de l'Igue 2014: veni, vidi, no vici!

Bon, ben ça c'est fait, une jolie petite contre-performance... si c'est un peu dur à avaler sur le coup, ça remet les choses en place...

Commençons par les résultats tout d'abord: 65 ième sur 116 arrivants, un bon milieu de tableau. Honnêtement, avant de consulter les résultats, je pensais que ça serait pire, vue l'allure à laquelle j'ai couru dans les derniers km, et vue la ribambelle de coureurs qui m'ont doublés sur la fin. Allez, place au CR!

Comme tous les ans au trail de l'igue, il fait froid! Température légèrement positive, et petit vent du nord, au moins on n'aura pas trop chaud! Ça sent l'hiver, et ça fait du bien.

J'arrive un peu avant 9h30 dans le petit village de Crégols, au bord du Lot (à côté de St Cirq Lapopie). Inscription, en tenue, puis je pars trottiner pendant 10', histoire de se réchauffer. Pas d'accélérations ni de sprints, j'ai besoin de garder toute mon énergie pour la course, et en plus, sur ce parcours "relativement" long, ça devrait partir moins vite. Je rencontre des gars du club d'escalade: Fred, habitué aux trails beaucoup plus longs, et David.

10h00: partez! Comme prévu, le départ n'est pas tonitruant, et ça me va bien. On fait 500 mètres, et on attaque la première bosse. De cette manière on est direct dans le bain. quelques coureurs sautent déjà, classique. Cette côte dure un petit moment, mais n'est pas trop raide, et se négocie en petites foulées rapprochées. Je regarde le coeur, je suis déjà à plus de 170 puls, mais je vais bien, alors je ne baisse pas l'allure. Arrivés en haut, on court un peu sur le plateau, RAS. Puis on bascule dans une descente très technique, où on court peu et glisse beaucoup, avec des mains courantes. Comme on est encore en "paquet", ça bouchonne, et on est parfois complètement à l'arrêt. Je ne m'affole pas, et j'en profite pour souffler un peu.

Au bas de cette descente, premier ravito. Un panneau indique 4,5 km. Je regarde le chrono: 27' environ, bonne moyenne vu le terrain emprunté (une bonne côte et une descente scabreuse). Je ne m'arrête pas au ravito, j'ai mon bidon avec moi.

Hop, on remonte. Je suis dans un groupe dont l'allure me convient, je reste donc à l'abri. Et on arrive comme ça au Km 10, en une heure environ. Je me trouve bien, je pensais que je serais plus à la peine. Et je commence à me dire: tout compte fait, le long, ce n'est pas si dur, à cette allure je devrais arriver au bout sans problème". Pire, je me prends au jeu, et commence à penser classement, alors que je sais pertinemment que la forme n'est pas là! Ah, la griserie de la compétition...

Donc je force un peu l'allure, et commence à courir "en marche forcée", c'est-à-dire légèrement en sur-régime. Dans une descente, je gratte une puis deux personnes, et creuse un écart sur mon groupe d'origine. J'ai quelqu'un à vue, et je fais un peu le forcing pour le rattraper. Ça marche, et une fois sur ses talons, je ne peux m'empêcher de le doubler! Pauvre de toi François, si tu connaissais la suite...

Encore une descente technique, puis on arrive en fond de vallée, sur un piste large et légèrement descendante. Sans effort, le concurrent que j'avais passé peu avant me passe à son tour. J'essaie de m'accrocher, mais je comprends que si je persiste, c'est moi qui vais sauter. Ça y est, le mal est fait, j'ai grillé trop de cartouches... Toujours sur cette même piste où il faut courir vite, je me fait rattraper par le même groupe que je m'étais escrimé à déposer un peu plus tôt. Je prends le wagon, avale mon gel, et me cale derrière; récupérer coûte que coûte.

On finit par attaquer une côte, je suis presque content! Je me sens à nouveau pousser des ailes, et alors que tout le monde marche, j'alterne course et marche, de sorte que je passe en tête de ce groupe, et commence à me détacher. 

Pas de bol (enfin plutôt manque d'attention!), je fais une erreur de parcours, et entraine du monde dans mon sillage. Je m'en rends compte assez vite, disant: "je ne vois plus rien!". Demi tour tout le monde, on retrouve le bon chemin, alors que c'est une meute de gars qui vient de nous passer! Je continue de m'accrocher, car j'y crois encore (l'espoir fait vivre!). 

On arrive à la fameuse igue de Crégols, signe qu'on n'est pas loin du village. Pas le temps d'admirer le paysage, il faut regarder où on met les pieds, on a de grosses marches à descendre. L'année dernière, c'est à cet endroit que j'ai été le plus à l'agonie sur le 14 km, car on était presque arrivé. Voir archives dans la rubrique courses! Superbe descente au passage, de grosse marches au niveau de l'igue, puis une succession de petits virages en monotrace ensuite, très ludique, on retrouve des sensations de VTT!

On arrive sur la route, je sais qu'on est près du village et qu'on achève la première boucle. Je n'arrive plus à suivre le rythme; en fait, dès que c'est roulant, je ne suis plus!

Ravito; je remplis le bidon d'eau sucrée, avale quelques pattes de fruit, et c'est reparti pour une nouvelle boucle. Il reste 12 km (dont la portion la plus dure... et peut-être la plus belle!), on en est à moins d'une heure et demie, je suis donc encore dans le coup, mais plus pour longtemps! 

On commence la seconde boucle par une grimpette bien rude, où on s'aide beaucoup avec les mains, et où, bien sur, il est impossible de courir, hormis peut-être Jornet! En haut, je trouve la force de relancer, et attaque la descente qui suit avec pas mal de conviction. Mais j'en entends un arriver qui a encore plus de conviction, je me retourne et reconnais Fred, il fond sur moi! Il me passe, j'ai juste le temps de lui faire une petite accolade et il a déjà pris quelques mètres. Lui il met en route, moi je m'écroule!

Et c'est là qu'arrive le clou du spectacle: une portion de fou! Dans un décors minéral torturé et boisé, on escalade, on désescalade, on se sert autant des mains que des pieds, on agrippe des mains courantes, on glisse, on passe au bord de cavités, on re-redescend, on regrimpe, on re-regrimpe, et on grimpe encore! Un concurrent qui me talonne me sort: "si on continue comme ça on va finir par trouver la neige!" Un peu d'humour, ça me fait oublier une fraction de secondes que je souffre le martyre; c'est vrai que cette côte est interminable, je ne savais pas qu'il y en avait d'aussi longues sur le causse!

Une fois arrivé en haut, plus de son plus d'image. C'est l'explosion en vol. Plus la force (ou plus l'envie?) de courir. Bref la bérézina. Je continue d'avancer, mais en marchant, pendant que la meute de coureurs me laisse sur place. 

Au bout de quelques minutes, je me décide à recourir, ou plutôt à trottiner! Je finirai donc sur superbe trail en monde rando, impassible devant le monde qui double, et, surtout,  profitant enfin des superbes points de vue offerts. On se console comme on peut! 

Je finis donc "comme un fleur", en ayant un peu récupéré du coup, en 2h53, mais avec, je l'avoue, un goût de revanche dans la bouche! A l'année prochaine, bien préparé, sur le 26 km à nouveau!

09/12/2014

Trail made in Lot

https://www.youtube.com/watch?v=cU05T7PNmko

Petite vidéo pêchée sur le net du trail de l'igue 2011.

Voilà les terrains sur lesquels on court dans le Lot! Beau, sauvage... et dur, j'en ai encore mal aux jambes!

Trail de l'Igue 2014: les résultats

http://www.runningtrail.fr/resultats/Trail-Igue-1214.pdf

21/11/2014

Cross de Limoges: dur la reprise, suite!

Petit retour sur la semaine qui vient de s'écouler:

En début de semaine, j'étais bien fatigué de l'enchaînement d'entraînements à base exclusive de course à pied, étant bien déshabitué à ce niveau-là. Il faut dire qu'il y a encore quelques semaines, je pensais arrêter la CAP en compétition, embêté que j'étais par mon genou droit. Depuis ça va mieux, alors j'en profite...

Par contre, la transition vélo-CAP fût difficile, parce que brutale; je ne suis d'ailleurs toujours pas adapté, et il me faudra encore quelques semaines encore sans doute pour me retrouver avec des jambes de coureur... Si j'avais plus couru et moins roulé pendant la saison vélo, je n'en serais sûrement pas là... 

Cette expérience confirme ce que je pense depuis toujours: il est beaucoup plus difficile de passer du vélo à la course à pied que de la course à pied au vélo! Doit-on en conclure que la course à pied est un sport plus exigeant et complet que le vélo? Plus traumatisant, ça c'est sur...

-Donc lundi 10/11/14 PM, je me suis contenté d'aller courir 0h30, dans les bois derrière chez moi, en endurance (et sans cardio). Une mini-coupure en quelques sortes.

-Ce n'est que jeudi 13/11/14 que j'ai repris l'entrainement, sur le thème de la VMA, avec 12' en 1'-1', soit 6*1' à bloc (enfin plus ou moins!). Et les puls sont bien montées, jusqu'à 184! Ce petit test m'a donc prouvé que j'avais retrouvé un bon état de fraîcheur, cool.

-Dimanche matin, direction Limoges-Uzurat, un peu de verdure au milieu d'une zone industrielle, avec un petit lac, des buttes, des bois... Bref un lieu typique pour l'organisation d'un cross, ou d'un cyclo-cross d'ailleurs (qui a eu lieu fin septembre sur ce site). 

Inscription, j'épingle mon dossard, et pars m'échauffer pendant 22', avec à la fin (seulement) trois petits sprints de 5", pour débloquer tout ça.

9h30, les concurrents du 7 et du 13 km sont lachés. Je fais partie engagés sur le 13, donc pour nous ce sera deux boucles.

La meute s'étire assez rapidement, il y a du monde devant moi, mais je sais qu'il y en a qui font le cross court, donc je ne m'affole pas. De toutes manières, je n'ai pas les moyens de m'affoler, je suis en reprise course à pied, et j'ai au compteur trois malheureuses sorties avec de l'intensité, alors le mieux pour moi est de temporiser, car sur la fin ça risque d'être dur...

On enchaîne virages serrés entre les rubalises, un petit mono trace, des bosses et des descentes casse-pattes, des bouts droits, le tout sur un sol gras, le cross quoi! Je n'ai pas fait ce genre de course depuis les années collège avec l'UNSS, mais je dois dire que j'y trouve un certain charme!

J'achève le premier tour en 0h31 environ, et je commence à être un peu mal, car je n'ai pas encore l'habitude de faire du rythme.

Re-tour du lac, et c'est parti pour une demie heure de souffrance, crescendo jusqu'à l'arrivée! Je double un peu  plus que je me fais doubler, mais grosso modo, les places sont figées, avec peu d'écart. Et je te double, et tu me doubles... Je regarde le chrono: 0h45. Allez, encore un gros quart d'heure... 

Dernière butte raide avec des escaliers en rondins, j'ai du mal à la passer en courant, en tous cas moins facilement qu'au premier tour, mais jusque là tout est normal... Depuis quelques minutes, j'entends quelqu'un qui "s'engueule" derrière moi, il parle, ou plutôt crie, tout seul; en fait, il s'encourage, et ça a l'air de bien marcher, car j'entends sa voix de plus en plus près... Il en veut, alors que moi, j'ai vraiment l'impression de subir!

Dernière descente, on arrive dans l'aire d'arrivée, un vrai bourbier! là je n'ai vraiment plus de jus, et je me fais passer par deux gars, ou trois, je ne sais plus trop, dont le gars survolté qui finit en boulet de canon, alors que je l'avais doublé plus tôt et qu'il semblait à l'agonie! Serait-ce moi qui suis à l'agonie à mon tour?

Je Franchis la ligne en 1h04 (moi j'avais 1h03 au chrono mais on s'en fout), content d'en finir, mais un peu déçu de ne pas avoir pu "me battre" sur la fin. Quarante-neuvième sur 164 arrivants, il y aura des jours meilleurs!

En tous cas, ma saison course à pied est lancée!

Cross de Limoges: dur la reprise!

L'état des chaussures résume à lui tout seul la nature du terrain dimanche dernier!

P1010216.JPG

18/11/2014

Cross de Limoges: les résultats

http://bases.athle.com/asp.net/liste.aspx?frmbase=resulta...

25/09/2014

Roc lanzagais: classique mais valeur sure

Dimanche 21/09 donc, j'étais parmi les 650 vététistes qui ont foulé de leurs roues les chemins du Roc lanzagais, sur des parcours allant de 22 à 80 km. Et je n'ai pas été déçu...

Le départ est donné un peu avant 9h00, par une température fraîche mais une météo qui s'annonce ensoleillée, voire chaude dans la journée. Un vélociste de Souillac (pas de nom, pas de pub!) ouvre la voie avec un vtt à assistance électrique. Ouais bof... Je suis peut-être réac, mais j'ai du mal à vraiment saisir l'intérêt de ce genre de machine... Je trouve en tous cas que c'est le reflet de l'évolution de nos sociétés occidentales: on est assisté pour tout, même pour pédaler! Un VAE utilitaire je comprends, pour des personnes à mobilité réduite aussi, mais pour des gens biens portants et en bonne santé, pourquoi?? Si on fait du sport, c'est parce qu'à la base, on a envie de se dépenser non? Si maintenant le goût du moindre effort touche aussi les sportifs... Allez, je me risque à un petit pronostic: dans quelques années, la panoplie du parfait vététiste sera unVAE, la montre et les lunettes connectées, sans oublier le dernier smart phone à la mode sur le guidon, pour être sur les réseaux sociaux et se faire des selfies à tout bout de champ! Et bien sur, nous aurons quelques centimètres de tour de taille en plus comme il se doit! Ah quel passéiste archaïque ce François...

Allez j'arrête de râler... La meute est donc lâchée, et ça part aussi vite qu'en compèt. Les premiers km sont très roulants, à base de chemins blancs et de petite route. Puis vient la première vraie difficulté, une grosse côte qui nous mène à un relais. Arrivés en haut, nous sommes déjà en petits groupes éclatés. J' ai laissé partir le premier groupe qui grimpait vraiment trop fort, emmené notamment par un gars portant un maillot de champion de France UFOLEP, et qui emmène un braquet monstrueux en tournant lentement les jambes... Probablement, il s'amuse à faire un peu de force, tout en attendant les copains... En haut de cette fameuse bosse, je me fais rattraper par Xavier, un ancien pote de club; nous étions ensemble licenciés à l'ASPTT Brive, il y a quelques années. Il roule sur un semi rigide 29", avec un mono plateau, et il a l'air d'être en forme... Salutations, petite discussion, il me dit qu'il fait lui aussi le grand parcours. Puis nous faisons route ensemble. Il est très bavard, et discute tout le temps, même quand ça monte... il est en forme! 

Nous roulons à quatre, et basculons dans une descente assez technique, en single sinueux. Je "marque à la culotte" un vététiste, pendant que Xavier en fait autant avec moi, du moins je le suppose. On arrive sur une piste en fond de vallée, alors on embraye. Je me retourne car je n'entends pas Xavier parler, je trouve ça bizarre; et pas de Xavier! Soit il a crevé, soit il a fait un tout droit quelque part; je ne m'inquiète pas outre mesure pour lui, et continue en compagnie des deux autres.

Côte, on traverse l'A20 sur un pont, et je vois Xavier qui recolle; cool, il n'a pas eu un gros problème. Un peu plus tard il est avec nous, il peut donc me raconter ce qui il est arrivé: il a effectivement fait un tout droit! Descente, je passe devant Xavier (je préfère car j'ai comme un pressentiment), et je l'entends toujours discuter... hallucinant, il est intarissable, il devrait tenir un blog! Virage à droite, on passe sur une dalle calcaire toute bosselée et méga-glissante, à cause de la rosée et de la pluie de la nuit. Je freine assez brusquement mais sans bloquer les roues, puis roule sur des oeufs doooucement. Avec un peu de doigté et en serrant un peu les fesses, ça passe. Je pense que Xavier est passé à pied, car j'ai pris une grosse longueur d'avance sur lui dans ce passage. Chat échaudé craint l'eau froide? 

En bas de la descente, on arrive au premier ravito. Je m'arrête sans hésiter, il reste encore un paquet de bornes, je ne vais donc pas commencer à épuiser mes réserves. Xavier lui se fait la mâle. Je tombe sur un des vététistes avec qui on roulait quelques minutes plus tôt. Il vient de se prendre une pelle monumentale dans ce passage "chaud", il est plein de terre et son cuissard témoigne d'une glissade sur les fesses (ouille!). Par contre il ne prend pas ça du tout à la rigolade, il peste contre on ne sait pas trop qui, pendant qu'un bénévole lui explique qu'en VTT "des fois ça glisse". Il se vante d'être arrivé "comme une balle", mais au bout du compte il n'a pas vraiment gagné de temps. A ce moment précis, je trouve  ce début de rando assez électrique, et constate qu'il y règne un plus grand esprit de compétition qu'en compèt! Cela ne m'empêche pas d'engloutir deux tartines de pâté, de remplir mon bidon, et de repartir l'esprit léger.

On arrive au village de Calès, je roule seul mais j'en ai à vue; je ne m'agace pas pour revenir sur eux trop vite. Descente sympa tout en virages en épingles, on arrive sur la rive gauche de l'Ouysse, qu'on longe par un magnifique single technique. On passe à nouveau sur une dalle calcaire très glissante en descente, mais celle-ci est sécurisée par des filets en bord de chemin, bien vu l'organisation. Un bout de route montant, puis on bascule à nouveau direction le gouffre de St Sauveur, magnifique résurgence de l'Ouysse, le tout sur un superbe single. Je connais ces coins pour m'y entrainer régulièrement, mais je ne m'en lasserai jamais. Un vrai paradis. Tranquillement, je double un, deux, trois vététistes. Je suis bien. Dans une côte je me cale sur le rythme d'un compagnon, il veut me laisser passer mais je lui dis que l'allure me convient. Je finis par prendre un relais (il faut bien se refaire la cerise de temps en temps!), et on arrive comme ça, sans s'énerver mais sur un bon rythme, au deuxième ravito. Je ne m'arrête pas car j'ai tout ce qu'il faut en liquide et je n'ai pas faim, et mon compagnon de route non plus. On en profite pour passer un petit groupe arrêté (qui ne reviendra jamais sur nous d'ailleurs). A ce moment-là, je vois Xavier revenir sur ses pas, il n'a pas vu de balisage au carrefour d'après et croit être perdu. Il a l'air un peu énervé (lui aussi!), il me raconte d'ailleurs qu'il s'est à nouveau pris une vautre(!). Nous voilà donc à trois. A ce fameux carrefour, une jolie banderole pend et nous montre le chemin à suivre! Je chambre un peu, mais pas longtemps, car il s'éloigne assez rapidement, Xavier est décidément très en forme, nous ne pouvons pas le suivre, bye bye. On arrive sur le plateau, aux environs de Rocamadour, vers le lieu-dit La Panonie. Puis on attaque une descente technique avec de grosses marches (j'adore), je passe devant car je connais bien. Sans le vouloir je creuse l'écart, mon camarade éphémère ne reviendra plus sur moi. S'en suit une portion "magique": un sentier qui longe le canyon de l'Alzou, la descente dans les gorges, puis on roule au fond jusqu'à "'roca".

Troisième ravito, on rejoint le parcours de 65 km, terminée la tranquillité des chemins sans VTT! Je m'arrête, refais les niveaux et mange (ce coup-ci une tartine de rillettes!); grimpette sur le plateau, c'est très raide! Tout le monde est à pied, il fait chaud, je ne peux m'empêcher de faire le malin en passant presque tout sur le vélo. C'est comme ça qu'on grille un paquet de cartouches et qu'on le regrette par la suite...

On rallie Lacave par le GR: classique mais magnifique! Dernier ravito, je m'arrête "pour assurer"; je ne mange pas mais je remplis mon bidon d'un mélange jus-eau, et c'est reparti les pour les 15 derniers km.

Dernière difficulté: la côte de Pinsac, qui débute par un coup de cul très raide et délicat à passer sur le vélo: je suis bien émoussé mais je ne peux m'en empêcher, je passe tout à vélo, après quoi je suis complètement éclaté! La fin de la côte, en plein soleil  (j'ai le maillot grand ouvert!), est un vrai calvaire pour moi, interminable. Je me fais d'ailleurs doubler par deux gars, vraisemblablement engagés sur le 80 km.

Après 4h50 de très beau VTT, tantôt roulant tantôt technique, Je finis par venir à bout des 2000 mD+ de cette magnifique rando, superbement organisée. Bravo et merci à tous les bénévoles, et à l'année prochaine. Pour info, ma FC moy fût de 159 bpm (élevé vu la durée!), et ma FC max de 180bpm. Un bel effort de surcroit!

Et une petite remarque: pourquoi ne pas mettre un chrono et un classement sur un des parcours, le grand par exemple? Une course comme ça, ça manque dans le Lot!