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20/07/2014

Lily Bergaud 2014: bonne expérience

Cette semaine, je n'ai pas touché à mon blog, car nous avons reçu des amis toulousains; avec les chèvres je ne suis pas aussi présent que je le voudrais, alors si en plus je me mets sur l'ordi quand nous avons des invités... Du coup je mets mon CR de ma course du 13/07 un peu après la guerre... qualificatif plutôt adapté pour qualifier la journée de dimanche dernier.

Comme je l'ai écrit précédemment, je ne me suis fixé aucun objectif sur cette course, j'y suis allé un peu "pour voir". Et j'ai bien fait, car je n'ai pas vraiment été vraiment dans le coup, sauf peut-être sur la fin. Petit retour:

Dimanche matin, j'arrive à Mauriac, petite ville auvergnate, après une heure et quart de voiture. Premier boulot: aller m'inscrire. Retour à la voiture pour préparer le vélo et le bonhomme, et là, horreur, je me rends compte que j'ai oublié mes manchettes; ça part vraiment mal, parce qu'il ne fait pas chaud, et un temps de mer... est annoncé à partir de la mi-journée. Je m'apprête donc à me les cailler sur le vélo. Je fais la pression des pneus, huile la chaîne, mets mon dossard sur le maillot (ravito), glisse un gel dans la poche, un multi-outil, une chambre, ma pompe, oui la pourrie (voir CR de la Granit Montana)! Plus une boîte de rustines, comme toujours, ça peut permettre de finir. Lorsque mon voisin de parking, affublé lui aussi d'un maillot ravito, m'aborde, un peu surpris de me voir en "bras de chemise", pour me demander si j'ai l'intention de partir "comme ça en court". On engage la conversation, je lui explique mon étourderie (légendaire!), et il se trouve qu'il est au club de Gignac, pas très loin de chez moi. C'est le maillot Ravito qui m'a mis la puce à l'oreille (les "locaux" comprendront!), et il m'avait bien semblé aussi le croiser sur nos routes d'entraînement. Là dessus, son "collègue", avec un maillot du club de route FFC de Biars, à côté de la maison aussi, "plonge" dans la voiture, et en ressort une paire de manchettes. Je lui dois une fière chandelle, car sans cet accessoire, je crois que je n'aurais pas pu finir la course. Merci beaucoup. 

Je peux donc aller rouler un peu, plus sereinement, avant le départ.

On se place, et un départ neutralisé est donné, avant le vrai départ, juste après un tronçon de route défoncé en travaux. Bien sur ça part vite (enfin pour moi), en côte. je me place dans un groupe, que j'ai du mal à suivre, je souffle (cardio souvent proche de 180 bpm), et j'ai les grosses cuisses. C'est un bon groupe, on reprend des gens à la dérive partis un peu trop fort, et à l'arrière ça saute progressivement. Personnellement je m'accroche, je me dis que ça va bien finir par se calmer. Et c'est ce qui se produit, mon coeur redescent, je me sens enfin un peu mieux. 

Descente, ça descend vite, enfin encore une fois pour un vététiste qui ne roule pas sur route en course (je suis monté à 65 km/h, sur route mouillée et avec cette position "à plat ventre" il faut faire gaffe); d'un coup, ma direction semble floue, je me dis que j'ai crevé alors je m'arrête pour voir. En fait tout va bien, mon pneu avant est bien gonflé. Je repars, mais mon groupe s'est fait la malle, il est déjà loin. Je décide de recoller, et mets donc les bouchées doubles. A force d'efforts et d'énergie dépensée, je finis par les rejoindre, un peu émoussé. Dans ce groupe, je retrouve mon camarade du Gignac Sprinter Club, qui me dit avoir eu chaud au départ. 

Premier ravito, après hésitation je choisis de ne pas m'arrêter (erreur!). J'ouvre donc mon gel et j'en prends la moitié. Au passage, je trouve qu'il y a pas mal de gros porcs chez les routiers, qui on tendance à se prendre pour des pros et jettent leurs emballages de barres sans scrupule. J'en ai pris un sur le fait, et je lui ai dit: "tu as perdu un papier", sans réponse de sa part. No comment...

ça recommence à grimper sévère et pour un bon moment, grosso modo jusqu'en haut de Pas De Peyrol (1588m). Je siffle le restant de mon gel, reglisse l'emballage vide dans la poche (sic), cela fait peu car je commence à crier famine. De plus il commence à pleuvoir...

On est à présent à deux, à peu près dans le même état un peu claqué. Je regrette de ne pas avoir mangé au ravito, trop tard, je me dis qu'il y en aura un autre en haut du col... Les deux derniers km du Pas de Peyrol, particulièrement raides, furent un petit calvaire pour moi, je me suis d'ailleurs fait lâcher par mon compagnon avec qui on se relayait bien. 

Arrivés en haut, pas de ravito! Là j'en prends un coup au moral, car je suis en hypo, bien aidé par l'altitude, j'ai la tête qui tourne et des papillons devant les yeux!

J'attaque donc la descente, raide et dangereuse, dans un sale état, et sous une pluie battante et froide qui plus est! Je me mets à trembler, ce qui me fait guidonner, obligé de ralentir et de me forcer à ne plus trembler! Je me prends même espérer le moment où ça va remonter! Et toujours pas de ravito. Je n'ai qu'une idée: manger! On remonte enfin un peu, toujours sous la pluie battante, et le ravito est enfin annoncé à 1 km; que ce km fut long! Arrivé à cette "oasis salvatrice", je n'hésite pas à m'arrêter quelques minutes, toujours sous la pluie (peut-être cinq), pour recharger les batteries. J'avale une banane et trois morceaux de pain d'épice, remplis les bidons d'eau, et prends une barre avec moi.

S'en suit une descente qui mène au village de Ste Eulalie, au bas de laquelle je suis complètement revigoré. Jusqu'à Ally, le parcours est valloné, et j'ai la grosse patate. Je relance dans toutes les bosses, roule au train sur les parties planes. Je double des coureurs moins en forme (ça va ça vient), jusqu'à reprendre le concurrent avec qui j'avais attaqué le pied du col, qui prend ma roue. On se relaie donc efficacement, roulant à 40 km/h sur le plat, jusqu'à Ally, dernier village avant l'arrivée. On reprend à ce niveau un autre concurrent, il finira avec nous. 

La fin du parcours est simple: un descente raide qui nous amène en fond de vallée, et un belle bosse d'au moins 3 km, avant une petite descente et une légère montée jusqu' à la ligne. Arrivés à trois en haut, on bascule ensemble. Dernier rond point, on tourne à droite, je le prends sans freiner, et me retrouve avec une trentaine de mètres devant mes deux compagnons; j'en rajoute une couche, sans sprinter toute fois, il n'y a aucun enjeu, et passe la ligne devant. Cinquante et unième et 4h59 (155 bpm moy et 179 bpm max), à presque une heure du premier, Pierre Bonnet (qui souhaite passer pro), je n'ai pas fait d'exploit aujourd'hui, mais j'ai vécu une bonne expérience lors de cette course "chantier", et avec une semaine de recul, j'ai bien envie de recommencer à me frotter aux routiers plus "sérieusement" en 2015!