25/09/2014
Roc lanzagais: classique mais valeur sure
Dimanche 21/09 donc, j'étais parmi les 650 vététistes qui ont foulé de leurs roues les chemins du Roc lanzagais, sur des parcours allant de 22 à 80 km. Et je n'ai pas été déçu...
Le départ est donné un peu avant 9h00, par une température fraîche mais une météo qui s'annonce ensoleillée, voire chaude dans la journée. Un vélociste de Souillac (pas de nom, pas de pub!) ouvre la voie avec un vtt à assistance électrique. Ouais bof... Je suis peut-être réac, mais j'ai du mal à vraiment saisir l'intérêt de ce genre de machine... Je trouve en tous cas que c'est le reflet de l'évolution de nos sociétés occidentales: on est assisté pour tout, même pour pédaler! Un VAE utilitaire je comprends, pour des personnes à mobilité réduite aussi, mais pour des gens biens portants et en bonne santé, pourquoi?? Si on fait du sport, c'est parce qu'à la base, on a envie de se dépenser non? Si maintenant le goût du moindre effort touche aussi les sportifs... Allez, je me risque à un petit pronostic: dans quelques années, la panoplie du parfait vététiste sera unVAE, la montre et les lunettes connectées, sans oublier le dernier smart phone à la mode sur le guidon, pour être sur les réseaux sociaux et se faire des selfies à tout bout de champ! Et bien sur, nous aurons quelques centimètres de tour de taille en plus comme il se doit! Ah quel passéiste archaïque ce François...
Allez j'arrête de râler... La meute est donc lâchée, et ça part aussi vite qu'en compèt. Les premiers km sont très roulants, à base de chemins blancs et de petite route. Puis vient la première vraie difficulté, une grosse côte qui nous mène à un relais. Arrivés en haut, nous sommes déjà en petits groupes éclatés. J' ai laissé partir le premier groupe qui grimpait vraiment trop fort, emmené notamment par un gars portant un maillot de champion de France UFOLEP, et qui emmène un braquet monstrueux en tournant lentement les jambes... Probablement, il s'amuse à faire un peu de force, tout en attendant les copains... En haut de cette fameuse bosse, je me fais rattraper par Xavier, un ancien pote de club; nous étions ensemble licenciés à l'ASPTT Brive, il y a quelques années. Il roule sur un semi rigide 29", avec un mono plateau, et il a l'air d'être en forme... Salutations, petite discussion, il me dit qu'il fait lui aussi le grand parcours. Puis nous faisons route ensemble. Il est très bavard, et discute tout le temps, même quand ça monte... il est en forme!
Nous roulons à quatre, et basculons dans une descente assez technique, en single sinueux. Je "marque à la culotte" un vététiste, pendant que Xavier en fait autant avec moi, du moins je le suppose. On arrive sur une piste en fond de vallée, alors on embraye. Je me retourne car je n'entends pas Xavier parler, je trouve ça bizarre; et pas de Xavier! Soit il a crevé, soit il a fait un tout droit quelque part; je ne m'inquiète pas outre mesure pour lui, et continue en compagnie des deux autres.
Côte, on traverse l'A20 sur un pont, et je vois Xavier qui recolle; cool, il n'a pas eu un gros problème. Un peu plus tard il est avec nous, il peut donc me raconter ce qui il est arrivé: il a effectivement fait un tout droit! Descente, je passe devant Xavier (je préfère car j'ai comme un pressentiment), et je l'entends toujours discuter... hallucinant, il est intarissable, il devrait tenir un blog! Virage à droite, on passe sur une dalle calcaire toute bosselée et méga-glissante, à cause de la rosée et de la pluie de la nuit. Je freine assez brusquement mais sans bloquer les roues, puis roule sur des oeufs doooucement. Avec un peu de doigté et en serrant un peu les fesses, ça passe. Je pense que Xavier est passé à pied, car j'ai pris une grosse longueur d'avance sur lui dans ce passage. Chat échaudé craint l'eau froide?
En bas de la descente, on arrive au premier ravito. Je m'arrête sans hésiter, il reste encore un paquet de bornes, je ne vais donc pas commencer à épuiser mes réserves. Xavier lui se fait la mâle. Je tombe sur un des vététistes avec qui on roulait quelques minutes plus tôt. Il vient de se prendre une pelle monumentale dans ce passage "chaud", il est plein de terre et son cuissard témoigne d'une glissade sur les fesses (ouille!). Par contre il ne prend pas ça du tout à la rigolade, il peste contre on ne sait pas trop qui, pendant qu'un bénévole lui explique qu'en VTT "des fois ça glisse". Il se vante d'être arrivé "comme une balle", mais au bout du compte il n'a pas vraiment gagné de temps. A ce moment précis, je trouve ce début de rando assez électrique, et constate qu'il y règne un plus grand esprit de compétition qu'en compèt! Cela ne m'empêche pas d'engloutir deux tartines de pâté, de remplir mon bidon, et de repartir l'esprit léger.
On arrive au village de Calès, je roule seul mais j'en ai à vue; je ne m'agace pas pour revenir sur eux trop vite. Descente sympa tout en virages en épingles, on arrive sur la rive gauche de l'Ouysse, qu'on longe par un magnifique single technique. On passe à nouveau sur une dalle calcaire très glissante en descente, mais celle-ci est sécurisée par des filets en bord de chemin, bien vu l'organisation. Un bout de route montant, puis on bascule à nouveau direction le gouffre de St Sauveur, magnifique résurgence de l'Ouysse, le tout sur un superbe single. Je connais ces coins pour m'y entrainer régulièrement, mais je ne m'en lasserai jamais. Un vrai paradis. Tranquillement, je double un, deux, trois vététistes. Je suis bien. Dans une côte je me cale sur le rythme d'un compagnon, il veut me laisser passer mais je lui dis que l'allure me convient. Je finis par prendre un relais (il faut bien se refaire la cerise de temps en temps!), et on arrive comme ça, sans s'énerver mais sur un bon rythme, au deuxième ravito. Je ne m'arrête pas car j'ai tout ce qu'il faut en liquide et je n'ai pas faim, et mon compagnon de route non plus. On en profite pour passer un petit groupe arrêté (qui ne reviendra jamais sur nous d'ailleurs). A ce moment-là, je vois Xavier revenir sur ses pas, il n'a pas vu de balisage au carrefour d'après et croit être perdu. Il a l'air un peu énervé (lui aussi!), il me raconte d'ailleurs qu'il s'est à nouveau pris une vautre(!). Nous voilà donc à trois. A ce fameux carrefour, une jolie banderole pend et nous montre le chemin à suivre! Je chambre un peu, mais pas longtemps, car il s'éloigne assez rapidement, Xavier est décidément très en forme, nous ne pouvons pas le suivre, bye bye. On arrive sur le plateau, aux environs de Rocamadour, vers le lieu-dit La Panonie. Puis on attaque une descente technique avec de grosses marches (j'adore), je passe devant car je connais bien. Sans le vouloir je creuse l'écart, mon camarade éphémère ne reviendra plus sur moi. S'en suit une portion "magique": un sentier qui longe le canyon de l'Alzou, la descente dans les gorges, puis on roule au fond jusqu'à "'roca".
Troisième ravito, on rejoint le parcours de 65 km, terminée la tranquillité des chemins sans VTT! Je m'arrête, refais les niveaux et mange (ce coup-ci une tartine de rillettes!); grimpette sur le plateau, c'est très raide! Tout le monde est à pied, il fait chaud, je ne peux m'empêcher de faire le malin en passant presque tout sur le vélo. C'est comme ça qu'on grille un paquet de cartouches et qu'on le regrette par la suite...
On rallie Lacave par le GR: classique mais magnifique! Dernier ravito, je m'arrête "pour assurer"; je ne mange pas mais je remplis mon bidon d'un mélange jus-eau, et c'est reparti les pour les 15 derniers km.
Dernière difficulté: la côte de Pinsac, qui débute par un coup de cul très raide et délicat à passer sur le vélo: je suis bien émoussé mais je ne peux m'en empêcher, je passe tout à vélo, après quoi je suis complètement éclaté! La fin de la côte, en plein soleil (j'ai le maillot grand ouvert!), est un vrai calvaire pour moi, interminable. Je me fais d'ailleurs doubler par deux gars, vraisemblablement engagés sur le 80 km.
Après 4h50 de très beau VTT, tantôt roulant tantôt technique, Je finis par venir à bout des 2000 mD+ de cette magnifique rando, superbement organisée. Bravo et merci à tous les bénévoles, et à l'année prochaine. Pour info, ma FC moy fût de 159 bpm (élevé vu la durée!), et ma FC max de 180bpm. Un bel effort de surcroit!
Et une petite remarque: pourquoi ne pas mettre un chrono et un classement sur un des parcours, le grand par exemple? Une course comme ça, ça manque dans le Lot!
23:01 Publié dans mes cOurses | Lien permanent | Commentaires (3)
Commentaires
slt le blogueur,c"est xavier!
joli compte rendu,mais a vouloir rouler trop vite, j'ai laisser ma clavicule, une cote et un pneumothorax sur la route entre l'hopital st jean et sarrazac.
au revoir la silex et fini la saison sur un velo! durdur
merci et a l'annee prochaine a fond! (championnat de france ufolep chamberet)
Écrit par : anger | 03/10/2014
Salut Xavier, ça fait toujours plaisir de te voir et de rouler avec toi! Par contre, ce que tu nous racontes là, c'est moins drôle! Tu as été un peu trop généreux, sur le vélo?! Bon rétablissement en tous cas, bon courage pour la prochaine saison, et au plaisir de rouler avec (ou derrière!) toi. Pour moi maintenant, c'est dominante course à pied (trails courts) jusqu'à fin janvier. François.
Écrit par : françois | 03/10/2014
Bonjour
Effectivement Xavier est un bon descendeur mais arrive quelques fois que son vélo lui passe devant
Il parle tout le temps et sur tout un brave gas -
Bon rétablissement Xavier et surtout pas d effort avec ton pneumothorax , je dis bien aucun effort
Christian le président du club Ac Cosnac VTT
Écrit par : Christian laumond | 03/10/2014
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