29/01/2019
Trail de L'Acqueduc 2019: Ouch!
C'est assez rare que je fasse des courses au mois de janvier, cette période étant plus propice pour moi pour aller chiner en rando dans des coins que je ne connais pas trop, observer, découvrir, contempler, rêver, avant d'attaquer un peu plus tard un entrainement plus spécifique, plus sérieux et structuré, normalement en vue d'échéances vélocipédiques au printemps. Autres temps autres moeurs, transition, projets, tout ça tout ça... ont fait qu'en 2018 je n'ai repris la compèt qu'au mois d'octobre, et en mode course à pied. Je ne me sens donc pas "usé", ni physiquement ni moralement, et j'ai encore envie d'en découdre et de m'amuser en course. Et comme je sais que cette épreuve (que j'ai faite en 2014) est une petite tuerie, il n'a pas fallu que je me force beaucoup pour m'y inscrire.
Après quelques échanges sur Messenger, on se retrouve à trois, après s'être rencardé à Gramat, dans la voiture de Maxime, en compagnie de Jeremy, un copain très sympa à lui.
Arrivés au sympathique village de cours, en haut d'une butte dans le calcaire au Nord de Cahors, notre première impression commune nous saute dessus: "Fait pas chaud! Manquerait plus qu'il pleuve!" Ce qui, bien entendu, ne manquera pas d'arriver. Rafales de vent, pluie glaciale horizontale, terrain grassouillet à souhait, voilà le menu du jour! Quoi de plus normal un 27 janvier...
Rituel d'avant course: retrait des dossards, mise en tenue de combat (torse nu dehors c'est juste!), échauffement de 20' pour moi, et "mise en grille"; je me place plutôt vers l'avant en bon optimisme que je suis, Maxime un peu plus loin, Jeremy plus au fond, il reprend juste la course à pied.
Top départ! Petite côte sur la route, qui débouche sur une piste descendante, puis un chemin boueux descendant, puis sur une trace descendante et méga savonneuse... J'aurais bien aimé me retrouver spectateur à cet endroit, car on se croirait sur une piste de bowling, la piste étant le chemin, les quilles étant... nous, soit debout vacillants, soit au sol en train de glisser! Au passage, bien que j'ai beaucoup glissé, ne je serai pas tombé de toute la course, un vrai petit miracle...
Nous voilà en bas, le pire est à venir! Je reconnais le pied de la première grosse côte, nous y sommes passés en 2014. Côte très raide en monotrace, on n'a plus qu'à marcher, les mains sur les cuisses et le buste penché en avant en attendant que ça passe; le trailer sait faire preuve d'abnégation, personne ne bronche. Personne? Si j'entends un râle, et j'identifie la personne en haut de la dite côte: un participant (le premier V3 en fait) fait un bruit de tous lesdiables, gémissant en même temps qu'il évolue... On a presqu'envie de lui porter secours!
Km 5 environ, premier ravito; j'ai senti des prémices de crampes dans les deux mollets dans le gros raidard précédent, il s'agit donc de boire. Un verre d'eau + un verre de coca = crampes oubliées. Je repars aussitôt en compagnie des deux premières féminines. Elles sont quasiment au coude à coude, la bagarre fait rage! On est sur une partie assez roulante (oui il y en a eu un peu quand même!), par contre on essuie une averse à nous glacer les sangs. Et hop, descente, la plus technique; j'en profite pour fausser compagnie aux deux concurrentes, et pour grappiller quelques places, restant un peu sur la retenue quand même, je n'ai pas envie d'aller au tapis au milieu de ces marches... Ou comment descendre sur des oeufs...
Bon ben voilà, reste plus qu'à remonter maintenant! La côte se court dans un premier temps, on remonte un fond de combe. Puis la pente se fait de plus en plus raide, au point que tout le monde adopte à nouveau la marche. Et qui est-ce qu'on rejoint à nouveau? Notre ami le râleur! Impressionnant, on dirait qu'il est sur le point de défaillir à chaque instant! En plus il perturbe la quiétude des lieus! Technique ou stratégie? Sur la crête qui suit nous sommes trois à le passer, j'espère qu'il ne nous rejoindra plus... Troisième grosse descente, rapide celle-là. Je ferme la marche, on plonge, et on ne fait pas semblant; supers sensations de vitesse, je suis la trajectoire de mes prédécesseurs sans me poser des questions...
Km 10 environ, deuxième ravito, ça commence à sentir bon... Un verre de coca plus tard me voilà à nouveau en course. Et mince! devinez qui est devant moi? Notre V3, qui semble agoniser mais ne s'arrête pas aux ravitos! On attaque en plus le coteau de l'acqueduc, un des endroits les plus techniques et étroits du parcours, où doubler est assez ardu. Je reste derrière lui un moment, profitant de la situation pour récupérer un peu. Là je crois qu'il est très émoussé, il commence à trébucher sur tout ce qui dépasse et ne fait pas preuve de grande agilité, s'agrippe à tout ce qu'il peut... Derrière c'est revenu, c'était pas loin de toutes façons, et ça commence à s'agacer; notre homme sait qu'il commence à provoquer un bouchon mais ne s'en émeut pas et n'a pas décidé de laisser la voie libre. Serait-il un brin mauvais perdant? Passé l'acqueduc qu'on traverse accroupi et dans le noir complet à un moment (attention aux têtes, le calcaire c'est dur!), j'estime qu'il est temps d'accélérer, lui demande pardon et "force" un peu le passage; mes suiveurs font de même, il est contraint de se dresser.
Route, ça fait bizarre, c'est quoi ce revêtement, j'en trébuche! Vallée du Vers, on traverse sur une jolie passerelle en bois, puis on longe la vallée. J'allonge la foulée; j'ai à ce moment-là une impression assez bizarre: je ne sais pas trop s'il me reste des ressources ou pas, car je ne suis pas tellement en souffrance.
Panneau "arrivée dans 2 km"! Dernère côte. Jai la réponse à ma question: je ne suis pas complètement cuit, mais ne suis pas capable d'en rajouter une couche pour faire la différence, d'autant que la première fille vient de me redoubler, "coachée" par son copain qui la motive du mieux qu'il peut. Virage en épingle, je les repasse à nouveau tous les deux, elle aussi est très fatiguée, prête à craquer, presque uniquement portée par les encouragements de son compagnon. Et par la pression de la deuxième fille qui n'est vraiment pas loin non plus! A partir de là je ne doublerai plus personne, pousse une dernière fois sur mes jambes dans le dernier raidillon au pied des maisons, relance comme je peux dans le village, et passe l'arche, ouf! 1h33'47", 30 ième sur 248 arrivants, très loin de Johny "the machine" Lherminier qu'on ne présente plus, coureur lotois vraiment au dessus de la mélée, et qui atomise chaque course locale à laquelle il participe... Et respect à celles et ceux qui se sont engagé(e)s sur les deux parcours les plus longs, gros courage vues les conditions météo!
Maxime finit à la 113 ième place, avec un temps de 1h51'52", et Jeremy... je ne sais pas, je ne l'ai pas trouvé dans le classement, pardon Jeremy, tout ce que je sais c'est qu'il explose son temps de l'année dernière de 20', pas mal pour quelqu'un qui reprend tout juste! Et, chose essentielle, nous tous trois contents de notre matinée à crapahuter dans un si bel endroit. Enfin, on ne le dira jamais assez, merci beaucoup aux organisateurs et bénévoles sans qui rien n'est possible.
Maintenant place à un peu de récup pour moi: cinq jours sans courir qui marqueront la fin de ma saison automne-hiver 2018-2019, avant de reprendre en douceur, pour attaquer la saison 2019 avec probablement la course nature des Césarines, le 10/03...
23:34 Publié dans mes cOurses | Tags : trail, acqueduc, 2019 | Lien permanent | Commentaires (0)
Impressions hivernales...
http://www.runningtrail.fr/resultats/1548667369-res13kmaq...
https://ok-time.fr/resultats/?course=119792
Deux courses deux ambiances... et résolutions de nouvel an!
Quelques précisions: Naussanes, Dordogne, le 30/12/18. A l'arrivée du 15 km sur route, pas si facile que ça il est vrai car sur parcours vallonné, mon chrono indique 1h06, alors que j'étais plutôt bien préparé et que j'espérais me rapprocher de l'heure (1h01-1h02 m'auraient suffit!).
1h01, c'est le temps que j'avais fait 5 ans auparavant; avec une prépa orientée multisports: à cette époque je courrais moins, mais mon entrainement hebdomadaire tournait autour de ma sortie longue rituelle du lundi à vtt, de l'ordre de 3H30. A cela se rajoutait, toujours selon mon plan hivernal axé CAP, deux sorties CAP d'1H30 avec de l'intensité, et une "mini séance" de 0H30 en footing. 3H30 de VTT + 3H30 de CAP = 7H00 + 1H30 d'escalade bloc en salle, qui faisait office de PPG, gainage, que j'adorais! Malheureusement, mon travail, ma famille... ne me permettent pour l'instant plus de faire ni VTT, ni vélo de route (trop chronophages), et je n'ai plus le temps non plus d'aller à l'escalade à St Céré. Je dis pour l'instant, car je n'ai pas du tout abdiqué, juste mis entre parenthèses ces pratiques. Ça, c'était le schémas type d'une semaine "active", c'est à dire environ trois semaines sur quatre; la semaine d'après course étant plus light.
A l'automne dernier, faute de temps, j'ai décidé, lors de ma reprise de la compèt, de me focaliser sur la CAP. Préparant des épreuves de format court (pas plus de 20 bornes), je me suis concocté un entrainement très simple à base de 4 séances d'1H30 de CAP / semaine = 6H00 de CAP "qui passent bien", c'est à dire que j'assimile visiblement sans trop de fatigue, car j'arrive à enchainer les sorties avec une fraicheur correcte. Cet hiver, je me suis dirigé vers deux séances de footing de 0h45 en plus, pour rajouter un peu de volume sans trop hypothéquer mes journées. Et jusqu'à présent je ne suis jamais parvenu à "rentrer" ce training, trop fatigué et n'insistant pas du coup. Les deux dernières semaines avant le trail de l'acqueduc, j'y suis arrivé en "trichant", c'est à dire en remplaçant une sortie d'1H30 de CAP endurance par une rando d'1H30. J'y suis donc presque... et ne compte ni augmenter le volume ni le nombre de séances, juste arriver à assimiler ce plan, qui je crois peut être efficace, et digeste aussi sur le plan mental (pas de saturation). Ce qui ferait 7H30 environ de CAP / semaine, toujours trois semaines sur quatre, en alternant bien sur les séances "qui font mal" avec les séances endurance voire endurance basse (récup). La semaine d'après course étant toujours plus légère, par exemple deux séances d'1H30 et deux séances de 0H45, sans forcer ou presque. Très important, le plaisir est toujours là, bien que le vélo et même l'escalade me manquent! Nouveauté 2019, je vais essayer de caser deux-trois petites séances de gainage de 15' / semaine, + réintroduire de temps en temps du travail de technique vtt, sur des durées courtes (0H45 max de wheeling, bunny up...), just for fun et en vue d'une reprise future (2020?)!
La morale de l'histoire? L'entrainement croisé, en plus d'être super plaisant, et aussi moins risqué au niveau des blessures, peut être très efficace pour préparer des trails courts ou des courses sur route jusqu'au semis marathon, c'est en tous cas ce que j'ai pu vérifier...
Autre point stratégique à améliorer chez moi, et à résultat garanti pour gagner des minutes sur les courses en 2019: perdre du poids! Je me suis pesé après Naussanes, et là j'ai dit stop: 83 kg pour 1m81! Comment faire des temps dans de telles conditions? Depuis j'ai perdu 3 kg, et il faut que j'en perde encore au moins trois d'ici la prochaine course, à priori la course nature des Césarines le 10/03. Et ça, pour moi, c'est plus dur que de me coltiner des entrainements à la couenne! Chatouiller les 75 kg sera dur, car je suis pas mal charpenté, et j'ai des gros cuissots qui pèsent lourd sur la balance... Allez, ça vaut le coup, car outre les perfs, c'est le plaisir qui s'en trouvera grandi, et la préservation de mon squelette... A suivre!
16:45 Publié dans réflexions sur l' entrainement | Lien permanent | Commentaires (0)