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26/03/2018

Brive Rocamadour, la suite quelques jours après...°

Je prends enfin le temps de me remettre au clavier pour finir mon CR entamé voici quelques jours...

C'est sous un ciel couvert et une température peu engageante que nous nous élançons de la Place Georges Brassens. Contrairement a il y a quelques années, le lieu ne grouille pas de vététistes, on ne se bouscule pas pour se "placer" sur la grille. Une bonne partie des inscrits ont sans doute décidé de partir de Borrèze, autre départ possible pour rallier la cité médiévale lotoise, ce qui raccourcit la distance à parcourir d'environ 40 km. Comme je les comprends! La météo tristounette étant probablement une autre raison...

Le moins que l'on puisse dire est que ça ne bouchonne pas, on peut se placer comme on veut dans les premiers km, car on "visite" les zones commerciales et industrielles de Brive Ouest-St Pantaléon; les organisateurs ont sans doute leurs raisons que ma raison à moi ignore, en tous cas on peut rêver mieux quand on s'engage sur une rando vtt... Bref.

Je ne suis pas suicidaire, donc dès le début je prends le parti de ne pas essayer de suivre le premier paquet qui a décidé de s'expliquer. Je les ai à vue un petit moment dans les parties dégagées des ZI, et me cale sur un rythme type "endurance haute", à max 150 bpm. 

Premier chemin: le bourbier! Vive le Limousin! Premières côte: en partie à pied, car la boue est omniprésente, collante, et les crampons sont immédiatement bourrés. Premières descentes idem, freesytyle et sur des oeufs, au moins c'est marrant. Heureusement que la suite fut plus praticable, car je me serais lassé... En fait plus on s'approchera de Roca et plus ça sera sec. Magie du sol calaire...

Au moins, le terrain gras met de la difficulté technique, car sinon on est en présence d'un parcours roulant. Enfin je n'aurais pas craché dessus en début de saison! :-)

Au bout d'une bonne heure, après avoir passé Chasteaux et que les chemins se font plus praticables, j'arrive au premier ravito. je ne m'éternise pas car je ne ressens pas de fatigue, je remplis juste à nouveau mon bidon aux deux tiers vide, mets des pruneaux dans ma musette et repars.

Un jeune avec un maillot de club de la Haute Vienne me passe, j'en profite pour prendre sa roue, ça tombe bien car je commençais à m'endormir; il met les watts, je reste derrière lui un moment, puis me sentant bien je prends des relais. On passe deux ou trois vététistes, on se fait passer par un VTTAE, tout roule... jusqu'au moment où dans une descente bien grasse et au milieu des flaques d'eau, mon compagnon du moment, fort sympathique et avec qui j'échange quelques phrases et réflexions, s'étale devant moi de tout son long. Je l'évite de peu, m'arrête pour lui demander s'il ne s'est pas fait mal, mais ne peux m'empêcher de rire, je sais c'est pas bien mais il n'est pas très beau à voir (moi aussi sans doute non plus, de toutes manières je ne peux pas me regarder dans le rétro!)! Je l'attends un peu, il a un peu de mal à se remettre en route, il est visiblement un peu "calmé". Bon tant pis, je file.

C'est ainsi que je rallie le village de Borrèze, département 24, où je rencontre Julien Bartoli de Sport Bike, surpris de me voir ici car pour lui "je ne faits plus Brive Roca", avec qui je discute un peu. Il me renseigne sur la suite des hostilités, me dit qu'en fait la rando fait 87 bornes (mince, moi qui trouvait que 80 c'était déjà beaucoup pour moi!)... 

Allez c'est reparti. J'ai un petit groupe devant moi, je me dis que je vais le rejoindre rapidement, en fait non, je ne le rejoindrai jamais... premiers signes de fatigue... On est sur le parcours commun avec la "petite" rando, parfois c'est un peu scabreux pour doubler, c'est le jeu on est sur une rando. 

Troisième est dernier ravito, on est à 26 km de l'arrivée, je ne peux plus voir le sucré en peinture et me jette sur un gros morceau de pain et une tranche de rôti... Le bonheur tient à peu de choses parfois. Bizarrement je me sens plutôt bien, je commence donc à pas mal envoyer, profitons-en... Je remonte un vététiste du long parcours, puis deux... un autre, toujours avec un maillot de Haute Vienne mais pas avec le même maillot (!) me passe en trombe, tête brûlée que je suis je saute dans sa roue. Il a une sacrée allure, je sens les crampes pas très loin mais ne le lâche pas, ne sachant pas trop où cela va me conduire; on ne se refait pas... 

Peu avant la résurgeance de St Sauveur et le magnifique single surplombant l'Ouysse, je tente de passer un raidar sur le vélo, qui passe bien à l'entraînement. Zut, je sens la crampe derrière la cuisse arriver, elle est proche, je la sens... Je descends de vélo mais c'est trop tard, je suis foudroyé, à terre! Les vététistes qui passent ne peuvent malheureusement rien pour moi, je me relève avec difficulté, tends le muscle, je devrai rester ainsi au moins cinq minutes pour que le muscle se décide à ne plus remonter! 

La petite dizaine de km qui reste sera pour moi un calvaire, ça tombe bien on s'approche de Rocamadour, lieu de pélerinage! On s'enfile la côte de Combe Longue la bien nommée, interminable pour moi et pour tous ceux qui m'entourent; je me cale sur le 30*42 (tout à gauche, je ne peux pas plus) et attends que ça passe, d'autant plus que je sais que pour rallier l'Hospitalet il faut redescendre puis remonter. On est enfin en haut, allez plus qu'une descente, je la négocie poignée en coin selle basse (merci la tige de selle télescopique, c'est un accessoire sacrément utile bien qu'un peu lourd), doublant un participant "à l'arrêt". Dernière côte dans la cité, cest fini, plus que quelques escaliers à gravir et une côte raide goudronnée en lacets, on y est! Pas mécontent d'être arrivé, pas mécontent de mon temps non plus, pas tout à fait 5h40 (j'ai oublié d'éteindre le chrono et n'ai pas regardé en arrivant), à presque une heure des deux premiers quand même. Je suis fatigué, je suis plein de boue, j'ai froid, j'ai faim, mais j'aime quand même le VTT!

Avec un meilleur foncier, quelques sorties avec du rythme, je devrais pouvoir venir à bout des parcours typés marathon dans de meilleures conditions, je sais ce qu'il me reste à faire... Avec un emploi du temps toujours aussi tendu...

 

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