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22/09/2019

Trail de la Vallée du Célé à Brengues

Comme je l'ai écrit précédemment, je me suis inscrit sur le trail des faux monnayeurs (21 km et presque 1000 M D+), la semaine dernière, la fleur au fusil, un peu sur un coup de tête et sans objectif à part deux:

-Bien bosser. Contrat rempli, grosse sortie endurance haute;

-Kiffer. Là je dirais oui, dans le sens où j'ai pu lever la tête et profiter de superbes paysages surplombant la vallée du Célé. Et non aussi, surtout à la fin, la fatigue dûe à l'absence de longue sortie (sauf une le mercredi avant la course) s'étant faite cruellement sentir!

Allez, petit résumé et ressenti...

Bim bam boum, 10h05 le départ est donné. Surtout appliquer la consigne, ne pas se cramer dès le début pour pouvoir terminer la course. On est en fond de vallée, sur un chemin ombragé suivant plus ou moins le Célé sur rive gauche. De quoi parfaire l'échauffement.

Bien sur cela ne dure pas: on oblique à gauche sur un chemin se faisant rapidement raide. D'abord à la course, des petites descentes intermittantes permettant de se reposer un peu, puis à la fin à la marche, sur de gros pourcentages et droit dans la pente. Sans le vouloir vraiment, arrivé en haut lorsqu'on recommence à courir, j'ai grappillé quelques places. Nous longeons le bord du plateau, et avons le loisir de profiter d'un superbe paysage surplombant la vallée du Célé. Descente, d'abord caillouteuse, puis ombragée et plus souple, j'emboite le pas d'un concurrent. L'allure est plutôt tranquille pour mon cas, rien à voir avec les courses de 10-15 bornes. Je sais que devant ça allume sévère sur le 21 km, mais à chacun sa course...

Retour presqu'au point de départ, ravito et gros pétard, à grimper avec les jambes, mais aussi avec les bras. Le soleil tape déjà bien fort dans cet univers minéral à cette heure de la journée. Je passe en compagnie du groupe que j'emmène, le concurrent que je suivais dans la descente d'avant; il est déjà cuit et quasi à l'arrêt. La matinée va être longue pour lui...

En haut je commence à être émoussé moi aussi (cardio à 178 bpm!), déjà, même pas une heure de course... Moi qui voulais randonner pépère! Ah, dès qu'on a un dossard sur le dos, difficile de ne pas se laisser embarquer, forme ou pas forme! A ce moment je décide de temporiser, car je sais que je suis loin d'être au bout de mes peines...

Petites côtes, petites descentes, petites côtes... Bref le casse pattes qui va bien! De fil en aiguille on se trouve dans la longue descente qui nous reconduit dans la vallée du Célé; on évolue avec la meute des concurrents du 11 km, je ne vais pas beaucoup plus vite... Deuxième ravito, le bonheur! Je bois du sucré, avale des morceaux de bananes, j'ai vraiment le sentiment qu'il n'aurait pas fallut que j'attende plus longtemps pour avaler du solide, sous peine de fringale! Et ce malgré ma poche à eau...

Hop on repart, on traverse le Célé à gai (vraiment très peu d'eau), puis je me jette dans la troisième grosse côte de la matinée. Je pourrais courir-marcher mais je choisis de marcher uniquement, car je le répète je ne veux pas finir cramoisi! Pourtant je commence à l'être, que je le veuille ou non... Une fois en haut on surplombe à nouveau la vallée du Célé, cette fois rive droite. Toujours aussi magnifique... Le premier concurrent du 42 km (parti à 8h00) me rattrape doucement, je le laisse passer en l'encourageant, il fait de même, respect à lui pour sa perf... Courir à presque 10 à l'heure sur un tel terrain pendant 42 km, chapeau. Il prend quelques longueurs puis stabilise, il semble lui aussi entamé, comme je le comprends... 

Nous nous trouvons sur les hauteurs de Brengues, avant d'enquiller la route qui redescend au village. Chemin, descente roulante et sans difficulté à part quelques troncs d'arbres couchés à franchir, je ne me pose pas trop de questions, me laissant happer par l'attraction terrestre... mais me doute que l'orga nous a réservé une dernière petite surprise...

Ah, la voilà la dernière côte! Il va falloir grimper tout ce que nous avons descendu! C'est encore très raide, en plein cagnard, cette fois on sent que le thermomètre a dépassé les 30°C... Je pousse sur mes jambes, mains sur les cuisses, je sais que la pente va s'inverser une dernière fois pour rallier le camping municipal de Brengues. Je vois qu'on arrive en haut, je viens de rejoindre le premier du 40 et deux concurrents du semi; comme on ne se refait pas, il me vient à l'idée d'attaquer, histoire de me "finir" un peu. Je reste dans les pas, puis dès que j'ai récupéré un peu de fraicheur, je me remets à courir d'un coup, profitant d'une pente moins agressive. Peu après c'est la descente, je me lâche! Et personne n'a suivi...Chemin très pentu et peu matérialisé, je double comme je peux des coureurs du 11 km eux aussi carbonisés... On débouche sur le GR du château des anglais, à cet instant je sais que l'arrivée n'est plus loin. On entre dans le village, le camping, puis on passe sous l'arche! Pas mécontent d'arriver...

28 è sur 83en 2h27, pas si catastrophique que ça pour quelqu'un qui ne fait que du court en temps ordinaire... et des images plein la tête. Un grand merci aux organisateurs pour cette magnifique épreuve!

Des photos prochainement, si j'arrive à en pêcher sur internet!

Résultatshttps://www.trailvalleeducele.com/#Accueil.