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05/11/2018

Montagrier trail: content? Oui, mais...

Cette fois-ci je commence par la fin, car je ne peux pas cacher une petite déception; avant la course je m'étais fixé un objectif de temps de 1H30, me considérant dans une forme ascendante, et je mets 8' de plus. 8 minutes ce n'est pas grand chose diront certains, en fait sur un parcours de ce format (16,5 km) c'est un joli petit gouffre... Il y a un mois à St Jal je m'étais dit "vaille que vaille", zéro objectif, et hier je m'étais projeté plus ou moins consciemment dès le début de l'épreuve sur 1H30 d'effort. Ce qui a eu pour conséquence que j'ai vécu les huit minutes parmi les plus longues de ma vie! Mais place au CR..°°°

Comme  presque chaque dimanche de course (et presque chaque dimanche tout court), la journée commence à peu près de la même manière: traite, enfin un peu plus tôt que d'habitude, petit déj, derniers préparatifs, check up de tout le matériel nécessaire: runnings (hem!), short-équipement, argent, certificat médical... C'est bon j'ai tout, je saute dans le kangoo et c'est parti pour 1H40 de route. Et oui Montagrier ce n'est pas la porte à côté pour un habitant du nord du Lot comme moi, et la Dordogne est un grand département...

J'arrive à 9H15 environ pour un départ du "petit" parcours à 10H00, je ne dois pas traîner donc. Inscription, je me mets en tenue,  épingle mon dossard, pars m'échauffer 20', et réalise trois accélérations d'environ 10" sur la fin. Echauffement assez léger, pour ne pas m'entamer car le format "trail de 17 km" se situe dans la fourchette haute  de ce que je me suis fixé comme épreuve. En effet je ne cours pas plus de 1h30 à l'entraînement et ne fais pas du tout de vélo (ça me manque beaucoup mais c'est impossible vu mon emploi du temps actuel et des mois qui vont venir), alors...

10h00, BAM, on est parti! Petit tour dans les ruelles de ce très joli village en forme de bastide qui surplombe, puis on arrive sur un chemin descendant. Ça tape des pieds d'un peu partout autour de moi, ouille ouille ouille les genoux! Qui dit descente dit côte, ça y est on y est. 178 BPM "au compteur" moteur froid, pistons qui chauffent, attention à ne pas couler une bielle... 

On est sur un vrai trail bien difficile, qui alterne en permanence côtes et descentes relativement courtes, parfois raides surtout sur la fin sur les côteaux secs et marneux. Le parcours se montre vraiment ludique avec beaucoup de monotraces, de ruptures de pentes où deux choix se présentent à nous: soit on freine des quatre fers, soit on se lâche, la seconde option étant bien sur la plus adaptée et la plus fun! Parcours ludique, casse pattes où il faut relancer sans arrêt, changements de direction permanents, la recette du succès pour ce trail qui s'est fait sa petite réputation bien méritée! En fait c'est aussi ce que j'aime dans la course à pied: sur ce parcours on va plus vite à pied qu'on irait avec un VTT, donc ce mode de locomotion se justifie! 

Et le piège c'est ça aussi: a force de relancer, de contrôler ses appuis, de se concentrer sur sa trajectoire, on y laisse du jus sans s'en rendre vraiment compte. Un rapide coup d'oeil lors d'un de ces passages technique me rappelle à l'ordre: 174 bpm, glups.. 

Comme je l'ai laissé comprendre plus haut, la fin de course fut délicate à gérer pour moi. Je regarde le chrono alors que je commence à être sérieusement entamé: 1h12, ouh là là il va falloir tenir encore un quart d'heure me dis-je (et je ferai même un peu de rab)! Premier coup au moral. Le petit groupe que j'ai devant moi, sur lequel je pensais réussir à revenir, commence à s'éloigner inexorablement; alors que je croyais avoir fait le trou derrière, je me rends compte que ça revient; et mes forces qui m'abandonnent petit à petit! Enième et dernière descente (j'ai passé les 1H30 au chrono), pour rallier le village on doit courir au bord d'un champ où on est tous à vue (bien pour ceux qui ont la hargne, moins bien pour ceux qui comme moi subissent!), et grimper une dernière côte avec une jolie rampe et des escaliers sur la fin: trop pour moi! Ma tête a lâché, je me fais doubler par deux concurrents dont un qui m'encourage (je fais donc si pitié?), je n'ai plus la force de lutter. Une seule motivation: en finir. Ça y est nous voilà en haut, dernière ligne droite pour passer sous l'arche, le cardio est encore quand même à 175 bpm, et délivrance! 44 ième sur 216 je crois, le premier me met 23'... Il y a longtemps que je ne m'étais pas dépouillé de la sorte, pourquoi est-ce qu'on fait ça?

Un jour plus tard, j'analyse cette course comme un demi échec, donc aussi comme un demi succès... Si j'ai le temps j'essaierai de mettre par écrit sur ce blog des explications, hypothèses... à ce verre à moitié vide ou à moitié plein! En tous cas l'entrainement n'est pas une science exacte et c'est tant mieux! 

 

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