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19/06/2013

Granit Montana, le grand tour de manège!

L' Ambazac Sprinter Club a encore frappé un grand coup, et a atteint son but non dissimulé: marquer les esprits, et les organismes! Cette course est sans doute en train de devenir une référence nationale pour les amateurs de VTT bien corsé!

Dimanche matin, j' arrive à St Sylvestre, petit village de la Haute Vienne, niché au coeur des Monts d' Ambazac, au nord-est de Limoges. Je ne suis pas en avance, il est 8h20, le départ du 55 km est à 8h45, et je dois récupérer ma plaque et préparer mon vélo... Je le décharge de la voiture, fais la pression des pneus, huile la chaine, enfile casque, chaussures, et file aux inscriptions. En plus de la plaque, une belle assiette à l' effigie de l' épreuve, en porcelaine de Limoges bien sur, nous est offerte. Je regarde le départ des enragés du grand parcours, ça part vite, tout le monde veut se "placer" avant les premiers goulets, où d' inévitables bouchons vont se former...

Dix minutes plus tard, c' est à mon tour d' être sur la ligne de départ; le speaker donne les informations; nous sommes à 1' du départ, un concurent qui avait oublié sa plaque et qu' on attendait arrive, mer..., ma plaque, elle est restée dans l' enveloppe, au chaud dans la voiture! Trop tard, je partirai sans, tant pis si je ne suis pas classé, de toutes manières je ne vise pas le podium... ou comment se faire remarquer dès le départ...

C' est parti! Je suis au milieu du "paquet", ça frotte, je "gicle" (gentiment) pour me placer moi aussi, j' ai envie de profiter des sympathiques ruptures de pente, dont le parcours est truffé, et ce dès le début! Mais pas de bol: je déraille, la chaine tombe sur la manivelle, je m' arrête pour la remettre en place, et repars quasiment en queue de peloton! On est sur une route en côte (le plus long tronçon de tout le parcours), je me mets "au rupteur" et remonte pas mal de monde, idem sur le chemin qui s' ensuit. Puis c' est l' arrêt, le terrain se fait technique, en monotrace, on roule en file indienne, et dès qu' un concurrent bute, tout le monde s' arrête. Bah, ce n' est pas grave, je suis là avant tout pour le plaisir, le chrono c' est secondaire... pas d' énervement, on est encore loin de l' arrivée.

Plus d' une heure de course, premier ravito, je m' arrête sans hésiter, s' alimenter est primordial, afin de ne pas avoir un méga retour de bâton par la suite. Je suis plutôt bien, je ne m' éternise pas, et repars à l' assaut des réjouissances du parcours: côtes techniques, "murs" à descendre, compressions... mieux que le grand huit! A ce stade, tout le monde est à peu près à sa place, on ne se gène plus trop dans les parties techniques. On commence à rattrapper les derniers du grand parcours...

Jusque là tout va bien, le terrain est sec, hormis quelques zones grasses (je n' ose pas imaginer la Granit Montana sous la pluie!). On attaque une bonne grimpette en lacets, tout à gauche pour moi, et je trouve que quelque chose cloche sur mon vélo, comme si quelque chose avait du jeu; Je m' arrête, vérifie le pédalier, la roue arrière, RAS...

Deuxième ravito, celui-ci tombe à point nommer, car je commence à être bien entamé! Je ne suis pas le seul, les gars autour de moi aussi, certains préfèrent descendre de vélo pour monter "les trucs durs". Ils n' ont peut-être pas tort, il vont au moins aussi vite, perso je m' obstine à rester sur le vélo, on n' est pas sur un trail, même si ce parcours, en course à pied, pourrait être vraiment rigolot! D' ailleurs, je ne suis pas sur que les trailers mettraient beaucoup plus de temps que les vététistes...

Je suis à quelque chose comme 3h30 (peut-être un peu plus) de course, on arrive à la bifurcation 75-55km, qu' est-ce que je suis content d' avoir choisi le 55 km! On est un groupe de quatre ou cinq à rouler à peu près au même rythme, j' ai juste l' avantage dans les descentes, je me dis que ça sera à exploiter sur la fin... Pour l' heure, je prends de l' avance en descente, et me laisse rejoindre en côte, ça me permet de m' économiser un peu...

Dernier ravito, on est à plus de 4h00 de course, il reste une dizaine de bornes, je me dis: "plus qu' une heure". Je ne peux plus avaler de sucré, je me jette sur le saucisson et l' emmental à la manère d' un affamé, les bénévoles ont dû halluciner (!), bois un verre d' eau, et j' oublie, grave erreur, de remplir mon bidon... On repart, regaillardis, et le groupe éclate: on part à deux, le sauciflard a du me faire du bien, tout du moins au moral. Descente, en bas je m' arrête, il y a un problème sur ce vélo! En effet, je m' aperçois que le bras oscillant est quasiment dévissé! Heureusement, j' ai mon multi-outil, je revisse comme je peux, les trois gars qui me doublent me demandent si ça va, sympa... En fait, sur ce genre de courses dures, on est tellement tous dans la même galère, que l' esprit de solidarité l' emporte souvent sur l' esprit de compèt! Je repars, "recolle", avant de basculer en tête dans la dernière descente, où j' arrive, malgré le peu de lucidité qui me reste, à creuser un bon écart. Arrivé en bas, je traverse une route, ça y est, on est arrivé, je reconnais l' endroit, on a fini par là il y a deux ans! Je jette mes dernières forces dans la bataille, je suis complètement mort, j' avance juste au moral! J' entends le speaker, je suis content d' avoir pu conserver ma place dans le petit groupe! Un trou, l' arrière "rippe", je pose un pied, et là, reme..., les crampes m' assaillissent (super de ne pas avoir rempli le bidon, j' ai manqué d' eau sur la fin!), à gauche, à droite, devant, derrière, obligé de me coucher, je ne peux plus avancer, et je ne peux pas m' empêcher de remarquer à quel point la scène est ridicule! Mes compagnons me passent un à un, pendant qu' une sympathique éduc sportive, sortie de nulle part (je ne vous mens pas!), me fait des étirements, pour que je puisse repartir et finir les 200m qui restent! L' honneur est sauf, je finis sur le vélo, en moulinette, devant un Jean Paul Stéphan un peu amusé (peut-être de voir un concurrent passer la ligne sans plaque!), douché et changé bien sur, entrain d' attendre son pote Thomas Collinet, qui gagnera le 75 km. Lui gagne le 55 km, en un peu plus de 3h40! Je tape un peu la discutte avec lui, puis file à ma voiture, content d' avoir tout simplement fini! Je ne m' en sors pas si mal que ça, 29 ième (merci les organisateurs de m' avoir classé, par chance je me rappelais du numéro de ma plaque), en 5h13 (157 puls/min moy, et 178 puls/min max), sur 104 arrivants, et un paquet d' abandons!

L' année prochaine, je reviens, objectif: moins de 5h00!

Commentaires

Cette lecture m a semble trop courte, merci enormément pour ce passe a vous lire.

Écrit par : site paris sportifs | 27/05/2014

Et bien ça tombe bien, parce que dans deux semaines, si tout va bien, je remets ça avec une nouvelle participation à la granit montana, et une forme qui sera ce qu'elle sera...
A bientôt, François.

Écrit par : françois | 29/05/2014

Exceptionnel n'est pas le mots correcte pour classer votre site, je parie que vous avez encore du potentiel à fournir sur ce blogging, en tout cas, nous vous remercie pour toutes ces partages.

Écrit par : france honduras cote | 12/06/2014

Les commentaires sont fermés.